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À la Une: l'occupation russe dans les territoires ukrainiens conquis par Moscou
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On ne sait pas grande chose de la vie des Ukrainiens sous occupation russe. D'où l'intérêt de cette enquête de l’Express, qui nous dit-on, « a duré plusieurs mois ». Une enquête construite notamment sur les témoignages « d’une quarantaine d’habitants des territoires occupés, dont une grande partie en exil, mais gardant des proches sur place ». Et comme le dit une journaliste ukrainienne, « l’occupation, ce n’est pas juste un changement de drapeau ». C'est d'abord une présence imposante. Alors que nombre d'Ukrainiens ont pris la route de l'exil, « une bonne partie de la population est désormais constituée de "nouveaux venus" », nous dit l’Express. « Nouveaux venus », autrement dit « militaires et autorités d’occupation » qui « se sont installés sur place ». Des appartements sont aussi attribués « à des gens de régions pauvres de Russie, qui s’installent avec leurs familles dans ces « nouveaux territoires ». Une femme originaire de Louhansk constate : « c’est un moyen d’influencer la démographie de la région, car les habitants d’origine perdent la possibilité de revenir chez eux ».
Des gens disparaissent sans raison
L’occupation russe repose aussi sur une « assimilation forcée ». C’est le terme utilisé par l’Express, qui donne l’exemple du passeport russe. « Impossible de travailler officiellement, de toucher une retraite, de l’aide humanitaire ou de se faire soigner à l’hôpital, sans présenter ce document rouge ». Une habitante témoigne : « mon mari l’a demandé à contrecœur, après que l’ambulance a refusé par trois fois d’intervenir auprès de sa mère de 82 ans ». Enfin, précise l’Express, « les Russes n’hésitent pas non plus à recourir à la violence pour imposer leur domination. Sous l’occupation, des gens disparaissent sans raison ». Sont visés : « ceux qui ne veulent pas collaborer, les journalistes, activistes, artistes ou figures religieuses qui peuvent attiser la résistance ». Un jeune couple témoigne des tortures subies en détention. Torture et viols. Dans ce contexte, explique l’Express, « les débats sur un possible compromis territorial en cas de négociation avec Moscou désespèrent tous les habitants des territoires envahis que nous avons rencontrés ».
L'héritage lepéniste
Dans la presse hebdomadaire également, de nombreux articles consacrés à la mort de Jean-Marie Le Pen. « Le fondateur du Front national est mort ce 7 janvier à 96 ans », titre le Nouvel Obs. « Pendant plus d’un demi-siècle, la figure tutélaire de l’extrême droite a marqué la vie politique française. Il laisse derrière lui des héritiers plus puissants que jamais ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sujet inspire le Nouvel Obs, qui consacre plus de trente pages à Jean-Marie Le Pen. « Quel héritage laisse-t-il ? », se demande l’hebdomadaire, qui répond ainsi : « Le Pen n’est plus, mais le lepénisme se porte bien. Presque mieux que jamais : plus de 10 millions de voix au premier tour des élections législatives en 2024, 125 députés à l’Assemblée Nationale (…) alors que Marine Le Pen, « la fille du diable », ironise le Nouvel Obs, « est devenue dans des enquêtes d’opinion la personnalité politique préférée des Français ».
« Trente ans durant », écrit de son côté le Point, « celui que ses fidèles surnommaient le Menhir, se sera imposé dans le débat public par son populisme, ses provocations et ses outrances racistes et antisémites ». Le Point qui publie de nombreuses photos : Jean-Marie Le Pen en premier communiant, avec ses parents en Bretagne, en uniforme militaire pendant la guerre d'Indochine, avec sa fille Marine, lorsqu'il lui cède la présidence du Front National. Marianne le décrit « provocateur et hâbleur, outrancier et cultivé, égocentrique et machiavélique », mais aussi « agitateur bouffi d’orgueil et convaincu d’être un prophète ».
À lire aussiMort de Jean-Marie Le Pen: un héritage trop lourd à porter pour Marine?
Dernier hommage
Pas l’ombre d’une critique, en revanche, dans l’hommage rendu à Jean-Marie Le Pen par le Journal du Dimanche. « Le clan Le Pen s’est réuni hier à la Trinité, pour un dernier hommage au patriarche qui laisse derrière lui, une vie de combats et d’aventures ». Ainsi s’exprime le JDD, qui a assisté aux obsèques de Jean-Marie Le Pen. « Un enterrement dans la plus stricte intimité familiale », précise le Journal du Dimanche, « sous haute protection policière, pour prévenir les manifestations de ceux qui, jusque dans la mort, voulaient poursuivre de leur haine, le fondateur du Front National ». Le JDD qui s’enflamme : « l’immigration sauvage, l’islamisation de la France, le mondialisme qui participait à la disparition de la France auront été parmi ses combats principaux ». Le journal passe vite sur les polémiques. Et qualifie de provocation, sa déclaration sur les « chambres à gaz, détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ». « La presse », estime le journal (qui visiblement ne porte pas ses confrères dans son cœur) « se fera fort de ne retenir que ses condamnations, comme pour mieux occulter une vie de combats et d’aventures, qui épouse le XXème siècle ».
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On ne sait pas grande chose de la vie des Ukrainiens sous occupation russe. D'où l'intérêt de cette enquête de l’Express, qui nous dit-on, « a duré plusieurs mois ». Une enquête construite notamment sur les témoignages « d’une quarantaine d’habitants des territoires occupés, dont une grande partie en exil, mais gardant des proches sur place ». Et comme le dit une journaliste ukrainienne, « l’occupation, ce n’est pas juste un changement de drapeau ». C'est d'abord une présence imposante. Alors que nombre d'Ukrainiens ont pris la route de l'exil, « une bonne partie de la population est désormais constituée de "nouveaux venus" », nous dit l’Express. « Nouveaux venus », autrement dit « militaires et autorités d’occupation » qui « se sont installés sur place ». Des appartements sont aussi attribués « à des gens de régions pauvres de Russie, qui s’installent avec leurs familles dans ces « nouveaux territoires ». Une femme originaire de Louhansk constate : « c’est un moyen d’influencer la démographie de la région, car les habitants d’origine perdent la possibilité de revenir chez eux ».
Des gens disparaissent sans raison
L’occupation russe repose aussi sur une « assimilation forcée ». C’est le terme utilisé par l’Express, qui donne l’exemple du passeport russe. « Impossible de travailler officiellement, de toucher une retraite, de l’aide humanitaire ou de se faire soigner à l’hôpital, sans présenter ce document rouge ». Une habitante témoigne : « mon mari l’a demandé à contrecœur, après que l’ambulance a refusé par trois fois d’intervenir auprès de sa mère de 82 ans ». Enfin, précise l’Express, « les Russes n’hésitent pas non plus à recourir à la violence pour imposer leur domination. Sous l’occupation, des gens disparaissent sans raison ». Sont visés : « ceux qui ne veulent pas collaborer, les journalistes, activistes, artistes ou figures religieuses qui peuvent attiser la résistance ». Un jeune couple témoigne des tortures subies en détention. Torture et viols. Dans ce contexte, explique l’Express, « les débats sur un possible compromis territorial en cas de négociation avec Moscou désespèrent tous les habitants des territoires envahis que nous avons rencontrés ».
L'héritage lepéniste
Dans la presse hebdomadaire également, de nombreux articles consacrés à la mort de Jean-Marie Le Pen. « Le fondateur du Front national est mort ce 7 janvier à 96 ans », titre le Nouvel Obs. « Pendant plus d’un demi-siècle, la figure tutélaire de l’extrême droite a marqué la vie politique française. Il laisse derrière lui des héritiers plus puissants que jamais ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sujet inspire le Nouvel Obs, qui consacre plus de trente pages à Jean-Marie Le Pen. « Quel héritage laisse-t-il ? », se demande l’hebdomadaire, qui répond ainsi : « Le Pen n’est plus, mais le lepénisme se porte bien. Presque mieux que jamais : plus de 10 millions de voix au premier tour des élections législatives en 2024, 125 députés à l’Assemblée Nationale (…) alors que Marine Le Pen, « la fille du diable », ironise le Nouvel Obs, « est devenue dans des enquêtes d’opinion la personnalité politique préférée des Français ».
« Trente ans durant », écrit de son côté le Point, « celui que ses fidèles surnommaient le Menhir, se sera imposé dans le débat public par son populisme, ses provocations et ses outrances racistes et antisémites ». Le Point qui publie de nombreuses photos : Jean-Marie Le Pen en premier communiant, avec ses parents en Bretagne, en uniforme militaire pendant la guerre d'Indochine, avec sa fille Marine, lorsqu'il lui cède la présidence du Front National. Marianne le décrit « provocateur et hâbleur, outrancier et cultivé, égocentrique et machiavélique », mais aussi « agitateur bouffi d’orgueil et convaincu d’être un prophète ».
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Dernier hommage
Pas l’ombre d’une critique, en revanche, dans l’hommage rendu à Jean-Marie Le Pen par le Journal du Dimanche. « Le clan Le Pen s’est réuni hier à la Trinité, pour un dernier hommage au patriarche qui laisse derrière lui, une vie de combats et d’aventures ». Ainsi s’exprime le JDD, qui a assisté aux obsèques de Jean-Marie Le Pen. « Un enterrement dans la plus stricte intimité familiale », précise le Journal du Dimanche, « sous haute protection policière, pour prévenir les manifestations de ceux qui, jusque dans la mort, voulaient poursuivre de leur haine, le fondateur du Front National ». Le JDD qui s’enflamme : « l’immigration sauvage, l’islamisation de la France, le mondialisme qui participait à la disparition de la France auront été parmi ses combats principaux ». Le journal passe vite sur les polémiques. Et qualifie de provocation, sa déclaration sur les « chambres à gaz, détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ». « La presse », estime le journal (qui visiblement ne porte pas ses confrères dans son cœur) « se fera fort de ne retenir que ses condamnations, comme pour mieux occulter une vie de combats et d’aventures, qui épouse le XXème siècle ».
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