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À la Une: le dixième anniversaire des attentats de «Charlie Hebdo»
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« Déjà 10 ans ! » s’exclame Marianne. Dix ans que l’équipe du journal satirique a été décimée par les frères Kouachi, auteurs de cet attentat islamiste. Un « anniversaire » que les hebdomadaires commémorent chacun à leur manière. Marianne a cherché à savoir comment les survivants ont surmonté cette épreuve et comment ils vivent aujourd’hui. « À l’ombre des portiques de sécurité », nous dit l’hebdomadaire, « Charlie Hebdo continue de jongler entre le poids des drames passés et l’insolence joyeuse du quotidien ». Rédacteur en chef, Gérard Biard s’exprime ainsi : « la rédaction doit être un sanctuaire, mais non un mausolée : ils sont toujours vivants », dit-il en évoquant ses amis tombés le 7 janvier 2015. « Le drame n’habite pas nos journées, par pudeur autant que par volonté d’aller au-delà de ce qui s’est passé », explique de son côté, Laure Daussy, reportrice à Charlie hebdo. Le journal qui doit aussi faire face aux réalités de 2025, comme l’explique Gérard Biard : « il y a aujourd’hui 50 % de dessins en moins dans la presse par rapport à il y a 10 ans ».
Il faudrait taire la vérité
L’Express consacre également un long article à Charlie Hebdo. « Dix ans après, que dirions-nous à ceux qui sont tombés ? » interroge l’hebdomadaire. « Où en sommes-nous une décennie plus tard ? Hélas, le constat ne peut qu’être sombre », déplore l’Express, qui questionne encore : « que dirions-nous aux morts de Charlie Hebdo ? Que la liberté d’expression a triomphé ? Il faudrait leur taire la vérité : Samuel Paty, décapité à la sortie de son collège, pour avoir donné un cours sur la liberté d’expression à ses élèves de 4ème, et ce faisant, montré deux caricatures de Mahomet, publiées par Charlie ». « Dirions-nous que la République tient ferme face à l’islamisme ? » interroge encore l’Express, « que l’antisémitisme a reculé ? alors que depuis le 7 octobre 2023, il a flambé comme jamais depuis des décennies ». « Cet anniversaire n’est pas seulement triste parce qu’il commémore des attentats qui ont meurtri la France », conclut l’Express. « Il l’est aussi parce que, dix ans plus tard, on ne peut s’empêcher de tirer un sombre bilan ». Constat que fait également la Tribune Dimanche. Pour le journal, « l’attentat de la Nouvelle-Orléans nous montre que la victoire contre le terrorisme et l’islamisme n’est jamais définitivement acquise ».
Ni joie ni peine
À la Une de la presse hebdomadaire également : la Syrie, après la chute de Bachar el-Assad. L’envoyée spéciale du Nouvel Obs a « visité la prison de Saidnaya, avec un ancien détenu ». Il s’appelle Yaseen. « Il nous a confié l’indicible », explique l’hebdomadaire. « Les tortures des hommes du régime, de celles qui te tuent lentement et te rendent comme un mort-vivant ». « Il nous a dit qu’au fond de lui, il ne ressentait ni joie ni peine, qu’il n’était plus un homme, juste un corps tordu de souffrances ». Mais Yaseen veut témoigner, et il veut que son témoignage « serve de preuve des crimes de Bachar ». Il décrit « l’enfer ». « L’enfer », explique le Nouvel Obs, « c’est une petite porte qui descend au sous-sol. Il n’y a pas là un rai de lumière, alors on se repère aux chuchotements horrifiés de quelques silhouettes qui cherchent, à la lumière de leur téléphone, une trace de ceux qui ne sont jamais revenus ». « Au bout du couloir », poursuit le Nouvel Obs, « derrière des grilles, Yaseen nous montre une bassine rouge encore remplie d’eau glacée, dans laquelle les gardiens plongeaient la tête des prisonniers jusqu’à les laisser inconscients. Les réveillaient avec un coup de matraque, et recommençaient ». Et ce n’est pas tout, les tortionnaires du régime de Damas faisaient preuve d’une imagination sans bornes dans la cruauté, à tel point que c’en est, comme dit le Nouvel Obs, « indicible ».
Imprévisible
À lire également cette semaine, un article du Point sur Elon Musk. « Jusqu’où ira l’extravagant Monsieur Musk ? » se demande le Point, précisant que le « serial entrepreneur (Tesla, SpaceX, Grok, X …) s’apprête à prendre une responsabilité de poids, auprès de Donald Trump ». Comment le décrire ? « C’est une personnalité hors du commun qui détonne par ses idées extraterrestres, un caractère imprévisible, et un sens militaire de l’exécution », estime le Point, qui se demande encore « Qui arrêtera la fusée Musk ? ». L’hebdomadaire ne cache pas son admiration, et « observe une cohérence dans ses mille projets. Si Elon Musk a fait ricaner certains cadres d’Arianespace, son développement de fusées réutilisables fait aujourd’hui l’unanimité ». « Il permet aux combattants ukrainiens », ajoute le Point, « d’être connectés à Internet, grâce à l’envoi de satellites Starlink, dont il tapisse le ciel au rythme de 300 par mois ». L’hebdomadaire regrette toutefois « chez cet amoureux des sciences, la tentation de partager des messages incongrus, voire complotistes ». « Trop souvent, Musk dit des choses qui ne sont pas vraies », renchérit Reid Hoffman, le co-créateur de LinkedIn. Quant à d'éventuelles ambitions présidentielles, Donald Trump s'est lui-même rassuré, en disant que Musk ne pouvait pas avoir cette ambition, « car il n'est pas né aux États-Unis. » Le milliardaire a en effet vu le jour en Afrique du Sud, et n'est arrivé aux États-Unis qu'à l’âge de 24 ans. « Or », précise le Point, « la Constitution américaine impose que le dirigeant du pays soit « né citoyen américain ».
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« Déjà 10 ans ! » s’exclame Marianne. Dix ans que l’équipe du journal satirique a été décimée par les frères Kouachi, auteurs de cet attentat islamiste. Un « anniversaire » que les hebdomadaires commémorent chacun à leur manière. Marianne a cherché à savoir comment les survivants ont surmonté cette épreuve et comment ils vivent aujourd’hui. « À l’ombre des portiques de sécurité », nous dit l’hebdomadaire, « Charlie Hebdo continue de jongler entre le poids des drames passés et l’insolence joyeuse du quotidien ». Rédacteur en chef, Gérard Biard s’exprime ainsi : « la rédaction doit être un sanctuaire, mais non un mausolée : ils sont toujours vivants », dit-il en évoquant ses amis tombés le 7 janvier 2015. « Le drame n’habite pas nos journées, par pudeur autant que par volonté d’aller au-delà de ce qui s’est passé », explique de son côté, Laure Daussy, reportrice à Charlie hebdo. Le journal qui doit aussi faire face aux réalités de 2025, comme l’explique Gérard Biard : « il y a aujourd’hui 50 % de dessins en moins dans la presse par rapport à il y a 10 ans ».
Il faudrait taire la vérité
L’Express consacre également un long article à Charlie Hebdo. « Dix ans après, que dirions-nous à ceux qui sont tombés ? » interroge l’hebdomadaire. « Où en sommes-nous une décennie plus tard ? Hélas, le constat ne peut qu’être sombre », déplore l’Express, qui questionne encore : « que dirions-nous aux morts de Charlie Hebdo ? Que la liberté d’expression a triomphé ? Il faudrait leur taire la vérité : Samuel Paty, décapité à la sortie de son collège, pour avoir donné un cours sur la liberté d’expression à ses élèves de 4ème, et ce faisant, montré deux caricatures de Mahomet, publiées par Charlie ». « Dirions-nous que la République tient ferme face à l’islamisme ? » interroge encore l’Express, « que l’antisémitisme a reculé ? alors que depuis le 7 octobre 2023, il a flambé comme jamais depuis des décennies ». « Cet anniversaire n’est pas seulement triste parce qu’il commémore des attentats qui ont meurtri la France », conclut l’Express. « Il l’est aussi parce que, dix ans plus tard, on ne peut s’empêcher de tirer un sombre bilan ». Constat que fait également la Tribune Dimanche. Pour le journal, « l’attentat de la Nouvelle-Orléans nous montre que la victoire contre le terrorisme et l’islamisme n’est jamais définitivement acquise ».
Ni joie ni peine
À la Une de la presse hebdomadaire également : la Syrie, après la chute de Bachar el-Assad. L’envoyée spéciale du Nouvel Obs a « visité la prison de Saidnaya, avec un ancien détenu ». Il s’appelle Yaseen. « Il nous a confié l’indicible », explique l’hebdomadaire. « Les tortures des hommes du régime, de celles qui te tuent lentement et te rendent comme un mort-vivant ». « Il nous a dit qu’au fond de lui, il ne ressentait ni joie ni peine, qu’il n’était plus un homme, juste un corps tordu de souffrances ». Mais Yaseen veut témoigner, et il veut que son témoignage « serve de preuve des crimes de Bachar ». Il décrit « l’enfer ». « L’enfer », explique le Nouvel Obs, « c’est une petite porte qui descend au sous-sol. Il n’y a pas là un rai de lumière, alors on se repère aux chuchotements horrifiés de quelques silhouettes qui cherchent, à la lumière de leur téléphone, une trace de ceux qui ne sont jamais revenus ». « Au bout du couloir », poursuit le Nouvel Obs, « derrière des grilles, Yaseen nous montre une bassine rouge encore remplie d’eau glacée, dans laquelle les gardiens plongeaient la tête des prisonniers jusqu’à les laisser inconscients. Les réveillaient avec un coup de matraque, et recommençaient ». Et ce n’est pas tout, les tortionnaires du régime de Damas faisaient preuve d’une imagination sans bornes dans la cruauté, à tel point que c’en est, comme dit le Nouvel Obs, « indicible ».
Imprévisible
À lire également cette semaine, un article du Point sur Elon Musk. « Jusqu’où ira l’extravagant Monsieur Musk ? » se demande le Point, précisant que le « serial entrepreneur (Tesla, SpaceX, Grok, X …) s’apprête à prendre une responsabilité de poids, auprès de Donald Trump ». Comment le décrire ? « C’est une personnalité hors du commun qui détonne par ses idées extraterrestres, un caractère imprévisible, et un sens militaire de l’exécution », estime le Point, qui se demande encore « Qui arrêtera la fusée Musk ? ». L’hebdomadaire ne cache pas son admiration, et « observe une cohérence dans ses mille projets. Si Elon Musk a fait ricaner certains cadres d’Arianespace, son développement de fusées réutilisables fait aujourd’hui l’unanimité ». « Il permet aux combattants ukrainiens », ajoute le Point, « d’être connectés à Internet, grâce à l’envoi de satellites Starlink, dont il tapisse le ciel au rythme de 300 par mois ». L’hebdomadaire regrette toutefois « chez cet amoureux des sciences, la tentation de partager des messages incongrus, voire complotistes ». « Trop souvent, Musk dit des choses qui ne sont pas vraies », renchérit Reid Hoffman, le co-créateur de LinkedIn. Quant à d'éventuelles ambitions présidentielles, Donald Trump s'est lui-même rassuré, en disant que Musk ne pouvait pas avoir cette ambition, « car il n'est pas né aux États-Unis. » Le milliardaire a en effet vu le jour en Afrique du Sud, et n'est arrivé aux États-Unis qu'à l’âge de 24 ans. « Or », précise le Point, « la Constitution américaine impose que le dirigeant du pays soit « né citoyen américain ».
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