Voyage sans avion : Anouchka Bastard en route pour vivre au Sénégal

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Avez-vous déjà ressenti un coup de foudre pour un lieu, un endroit qui vous appelle à tel point que vous décidez de tout quitter pour y vivre ?
C’est l’expérience captivante que partage Anouchka Bastard dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde » réalisé en partenariat avec l’association « Français du Monde – ADFE ». Gauthier Seys nous invite à découvrir l’histoire d’Anouchka, une jeune femme française qui a décidé de suivre son instinct et de s’installer à Saint-Louis, au Sénégal. À travers cette conversation, nous explorons les motivations qui poussent quelqu’un à faire un tel choix de vie et les défis qu’implique un tel changement.

Anouchka Bastard est une jeune femme originaire de Poitiers, en France. Avec un prénom d’origine slave, elle a été influencée dès son plus jeune âge par des cultures diverses, ce qui l’a amenée à apprendre le russe à l’école. Passionnée par les voyages, elle a déjà exploré plusieurs villes internationales, notamment Londres, Berlin, Dublin, et Séoul. Son parcours professionnel l’a menée à travailler dans des lieux prestigieux comme le château de Versailles. Cependant, c’est lors d’un voyage au Sénégal qu’elle a ressenti un véritable coup de cœur pour la ville de Saint-Louis, la poussant à envisager une nouvelle vie sur le continent africain.

Cet épisode se concentre sur le parcours d’Anouchka vers son installation au Sénégal, un projet qu’elle entreprend avec une empreinte carbone minimale. Elle partage ses expériences de voyage, ses réflexions sur l’importance des rencontres humaines et comment elle a réussi à établir un réseau de confiance à l’étranger. Anouchka prévoit de débuter un volontariat de solidarité internationale à Saint-Louis, et elle nous parle des préparations logistiques et émotionnelles nécessaires pour un tel déménagement. Ce récit inspirant nous rappelle que parfois, suivre son cœur peut mener à des aventures inattendues et enrichissantes.

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https://www.linkedin.com/in/anouchka-bastard/

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Podcast n°2449 (mars 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01 – Introduction
00:00:41 – Nom et origine du prénom Anouchka
00:00:56 – Influence du prénom sur les choix linguistiques
00:01:79 – Partenariat avec Français du Monde ADFE
00:01:100 – Description de Saint-Louis, Sénégal
00:02:140 – Coup de foudre pour Saint-Louis
00:03:194 – Expériences internationales d’Anouchka
00:04:240 – Voyage en Sicile en train
00:05:324 – Travail au Château de Versailles
00:06:370 – Choix du Sénégal comme destination
00:07:426 – Réseau et emploi au Sénégal
00:09:551 – Préparation au départ
00:10:621 – Plan pour un future épisode et remerciements
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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Anoushka Bastard. On est en France pour le moment, mais dans quelques semaines, ce sera le Sénégal. 10 minutes, le podcast des français dans le monde.

Français dans le monde point fr. Petite Anna, comme on dirait dans le peuple slave avec ton prénom Anushka. Bonjour et bienvenue. Bonjour Gauthier, merci. C’est donc une fantaisie de tes parents de trouver un prénom slave, mais qui a finalement, c’est étonnant, alors que tu es dans une famille purement française, eu des conséquences.

T’as par exemple appris le russe à l’école. Oui, tout à fait. Ça m’a un petit peu trotté dans la tête et du coup un petit peu influencé, je pense, sur les choix de ma langue vivante. Et tu me disais avant de prendre l’antenne que c’était également un prénom très courant en Inde. Oui, tout à fait.

Je pense qu’il est répandu peut-être même dans d’autres pays, mais qui sait ? On se retrouve aujourd’hui dans le cadre du partenariat avec Français du Monde à DFE. Depuis quatre années, nous faisons des portraits de membres de l’association. Aujourd’hui, toi, c’est un cas un peu spécial, un peu nouveau, puisque tu n’es pas une expat professionnelle. Tu vas l’être dans peu de temps, je te le souhaite, le 3 avril 2025.

Alors, tu ne vas pas atterrir parce que tu ne veux pas y aller en avion, mais tu vas arriver à Saint-Louis, au Sénégal. On est au nord-ouest du Sénégal. Est-ce que tu peux me présenter un peu Saint-Louis ? On ferme les yeux et tu nous décris un peu ce qu’on voit. Alors oui, il faut bien fermer les yeux du coup et essayer de ressentir également la chaleur, le vent, le sable.

Je pense une lumière assez douce et orangée. Je pense que je me matérialiserai comme ça. Et jonché de plein de moments de vie. C’est vraiment la vie, je pense, qui caractérise cette ville. Voilà comment je le décrirai en quelques mots.

On va raconter ton parcours, mais tu y es déjà allée et tu as ressenti un coup de cœur pour cette ville. Tu ne sais pas vraiment l’expliquer ? Oui, tout à fait. C’est vraiment la première fois que ça m’arrive où j’aime généralement assez facilement les endroits, les villes que je traverse. Mais là, vraiment, j’ai ressenti un vrai coup de cœur, coup de foudre, un peu inexplicable, justement.

Et voilà, j’ai suivi plutôt mon instinct sur ça. Alors on va revenir au début. Tu es originaire de Poitiers. Alors moi, avec mes grands sabots, j’ai dit que quand j’allais à Poitiers, c’était pour aller au Futuroscope. Tu m’as un peu remonté les bretelles.

Tu m’as dit que l’hypercentre était charmant avec ses petites ruelles. Il y a d’autres choses à découvrir dans la région, évidemment. Évidemment, il y a ces gens déjà. Toutes les personnes qui composent la ville et la région sont charmantes. Donc venez, venez.

Comment on s’appelle quand on est habitant de Poitiers ? On est un Poitiersien ? Poitiers même, du coup c’est Pic Tavien, et dans la région c’est le Poitou-Charles, donc les Poits-de-Vin. Très bien. Comme ça, je fais un peu de leçons en cours de route.

À 18 ans, tu pars faire des classes préparatoires à une école de commerce. Ça va te permettre de faire des stages et de goûter à l’international. Deux mois à Londres, quatre mois à Berlin, à Dublin. Et attention, six mois en Corée. Tu es à Séoul, la capitale, en 2017.

Laisse-moi réfléchir. Londres, Dublin ou Séoul, c’est à Séoul que tu as eu le plus gros choc culturel, peut-être ? Bien vigotée, c’est exactement ça. Je suis trop fort. C’est quoi tes souvenirs dans ces trois villes ?

J’en ai nombreux, ils sont assez différents du coup comme tu peux l’imaginer. Beaucoup de rencontres, moi j’avoue que je suis vraiment une personne attachée au relationnel, donc c’est les rencontres que j’ai pu faire, que j’ai encore aujourd’hui. Et puis les découvertes évidemment, quand on est baigné dans des cultures aussi différentes que la Corée, on s’étonne de choses qui paraissent banales pour d’autres et c’est ça qui fait la beauté de l’interculturalité. On a pris une claque quand on débute son aventure à Séoul. On se dit, oh là là, je suis arrivé où ?

Oui, totalement. Je suis arrivé au mois de février. Il faisait hyper froid. Il y avait un vent glacial. Et là, je me suis dit, qu’est-ce que je fais à l’autre bout de la planète ?

Mais finalement, après, quand on y passe six mois, on a vraiment une belle aventure qui est derrière soi et qui nous enrichit pour une vie. Alors tu vas beaucoup aimer les voyages, tu vas aller en Sicile en train. Alors auditeurs, on apprend plein de choses dans ce podcast. Quand on va en train en Sicile, on prend aussi le bateau. Ils mettent le train sur le bateau.

Oui, tout à fait. Ils poussent les wagons les uns après les autres. Ils nous glissent comme ça sur les rails, ce qui est sur le ferry. C’est assez étonnant. Tu vas également te rendre au Japon lorsque tu es en Corée.

Bref, tu aimes l’international, tu aimes découvrir d’autres cultures. Et donc, on l’a bien compris, rencontrer des gens. Et tu tiens à ces voyages avec un minimum d’empreinte carbone. Oui, tout à fait. Je me dis que pour voyager, parfois, il suffit juste d’aller un peu plus loin au bout de la route et puis la suivre encore un petit peu plus loin.

Et puis, au bout d’un moment, on arrive assez loin. Est-ce que tu conclues, comme pas mal de mes invités, que quand on voyage seul, on fait beaucoup plus de rencontres que quand on voyage avec des amis ou en couple ? Oui, ça je suis totalement d’accord. Après ça aussi, il faut s’ouvrir aussi aux autres pour que l’équation marche parfaitement. Mais je te rejoins.

Après avoir fait tes différentes expériences dans le cadre de tes études, tu te mets à travailler. Tu bosses notamment aux services comme du château de Versailles. Bon, c’est pas les bureaux les plus désagréables que tu aies pu avoir dans ta carrière. C’est pas mal en effet. Ne me dis pas que t’es dans des préfabriqués quand tu bosses au service com.

Non, on n’est pas dans des préfabriqués, mais on n’est pas non plus dans la galerie des glaces. Ouais, bon, je me doute. Ça ferait bizarre, le bureau en plein milieu. Un jour, tu te dis ben, je pense que j’ai fait un peu le tour de Paris. C’est un peu ambitieux, mais en tout cas, tu te sens plus forcément à ta place.

Pourquoi pas partir ailleurs en France? Et finalement, c’est le Sénégal. Raconte moi un peu pourquoi c’est devenu le Sénégal. Oui, tout à fait. Alors, j’ai été invitée par une amie à venir au Sénégal et du coup, cet objectif final a créé la route que j’ai prise.

Je me suis dit que j’avais un petit peu de temps et que j’allais en profiter pour y aller par la route. Alors, le périple, il passe par où ? Alors le périple, moi j’ai fait un petit gros crochet en passant par Rome, mais bon, il y a plus court en allant directement en Espagne, traverser l’Espagne, le détroit de Gibraltar en ferry évidemment, le Maroc, le Sahara occidental, la Mauritanie et on arrive par Saint-Louis du Sénégal dans cette région du monde. Et c’est justement à ton arrivée à Saint-Louis qu’il y a ce coup de foudre. Résultat, fin de l’été 2024, tu décides que c’est là-bas que tu vas t’établir.

Bon, après, il y a deux, trois petits problèmes à régler, notamment trouver un boulot ou partir avec un boulot que tu fais en distanciel ou créer ton propre job. Finalement, le réseau avec des personnes de confiance, comme tu me disais, a pu s’établir et tu as trouvé un job. Oui, tout à fait. Finalement, le réseau, il est partout. Il est aussi bien en France qu’ailleurs dans d’autres pays.

Il marche beaucoup dans les pays africains. Au Sénégal, en particulier, je m’en suis rendue compte sur le fait de s’appuyer sur des personnes de confiance. On est la personne de confiance de quelqu’un, etc. Et le fait de développer ce réseau, le fait de faire de nouvelles rencontres et autres, ça m’a permis de tomber sur cette fiche de poste en volontariat de solidarité internationale pour pouvoir m’établir là-bas. Ça s’appelle donc un VSI et tu vas le commencer en avril prochain.

Un petit mot quand même de notre partenaire français du Monde ADFE. Alors, la vie fait que Stéphane, qui s’occupe de cette association, c’est un ami à toi. Et là, il t’a dit si tu pars t’installer à l’étranger, il est temps d’adhérer. C’est ce que tu as fait. Exactement.

Il s’est bien recruté. Mais merci à lui. Et ça te permet d’avoir des personnes sur place. Alors, ils ne sont pas forcément à Saint-Louis. Ils sont plutôt dans la capitale, à Dakar.

Ça fait avec l’association, du coup, il y a des gens partout dans le monde. Donc, ça aide à avoir un réseau aussi sur place d’entraide. Et là, actuellement, en tout cas au Sénégal, il y en a à Dakar et sur la Petite Côte. Il n’y en a pas encore à Saint-Louis, mais peut-être que prochainement, avec mon arrivée, il y aura une antenne là-bas. Oh, je pense que Stéphane va te proposer de monter une antenne à Saint-Louis.

Question un peu technique, pratique, puisque ça va arriver. On en est à quelques jours maintenant. On fait quoi de tout ce qu’on a en France ? On se dit qu’on part pour de bon ou on met tout à l’abri quelque part en se disant si je reviens, je retrouve mes affaires. Est-ce qu’on part avec beaucoup de choses et est-ce qu’on part avec des inquiétudes ?

Trois questions en une.

J’espère pas en oublier. Alors je pense qu’on part assez léger, moi c’est aussi un petit peu ma vision des choses, je suis plutôt du genre à acheter et revendre après pour essayer de partir léger. Je pense qu’on se prépare également par mille manières en essayant de se projeter, en continuant à chercher un logement rien que ça sur place. C’est une première projection. Moi, étant donné que je pars par la route, je pars assez légère du coup aussi, parce que j’aurais qu’une valise et un sac à dos.

Et puis après, quelques légères inquiétudes, entre guillemets, dans le sens où, évidemment, c’est aussi un autre bouleversement, c’est une autre culture. Mais beaucoup d’envie et une grande joie de pouvoir partir et d’aller m’installer là-bas. Et comme tu as déjà connu des aventures en solo quelque part dans le monde, quelque part là, ça va se reproduire un peu de cette sorte. Sinon que là, tu as quand même décidé de poser tes valises. Ta valise, tu n’en as qu’une.

Oui, tout à fait. Chaque expérience est unique et du coup, j’apprends en effet de mon passé, comme tout le monde. Et ça va me servir, ça me sera évidemment utile. Mais là, j’espère en tout cas, au moins un an et puis après, on verra. Anoushka, c’est la partie une de ce podcast parce que tu vas me voir venir avec mes gros sabots.

Dans quelques semaines, je pense qu’on peut se retrouver pour que tu me fasses un petit peu un débrief de ton arrivée, de ton installation, de ton nouveau job, de ta nouvelle maison, de ta nouvelle vie dans ce nouveau pays. On se retrouve dans quelques mois. On va te laisser le temps un petit peu quand même de trouver tes repères et tu nous raconteras un petit peu comment tout ça s’est passé. Ça te va ? Avec plaisir, Gautier.

Merci beaucoup d’avoir été au micro de la radio des Français dans le Monde. A bientôt et on embrasse Stéphane au passage qui fait un énorme travail pour l’association Français du Monde ADFE et tous les bénévoles qui font partie de ce réseau aux quatre coins du monde. A bientôt. Vous écoutez la voix des expats.
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