Amadou Barry et Judith Perrignon, regards croisés sur l'exil

Sur le pont des arts

« Ce matin, j’ai décidé de parler ... Moi l’inconnu venant de loin, l’inculte, l’exilé sans diplôme, le non désiré…Tout le monde parle de moi, contre moi, parfois pour moi, mais jamais en ma présence ». Voilà comment en quelques lignes, Amadou Barry nous fait entrer dans son premier roman, Journal d’un exilé.

Dramé débarque à Paris sans papiers, il vit la vie des centaines, des milliers de compagnons d’infortune venus de Conakry Dakar Tbilissi ou Kaboul, dans un de ces tunnels de la capitale où se réfugient des sans-abri en situation irrégulière. C’est lui qui raconte ce quotidien fait de peur et d’espoirs, il prend la plume pour redonner vie à Fodié son ami perdu, laisser une trace de lui. Le journal d’un exilé, un récit comme un coup de poing.

Judith Perrignon, journaliste et romancière essayiste, publie Nous nous parlons d’un lieu où tout est fragile (Éditions de L'Iconoclaste). Ce récit est né de sa rencontre avec Rachid, un exilé algérien, un autre exilé, d’une autre génération.

Amadou Barry et Judith Perrignon sont les invités de Sur le pont des arts.

Au programme de l'émission :

Les pionnières de la culture

Marjorie Bertin nous fait découvrir la vie et l’œuvre d’Alice Guy. La première réalisatrice de l’histoire du cinéma est française mais morte en Amérique, en 1968. Cette Française réalise en 1896 l’un des tout premiers films de fiction.

Reportage

Direction São Paulo avec Sarah Cozzolino. Notre correspondante au Brésil nous emmène à la découverte du « Gaudi de la favela ». Estevão da Silva, ancien maçon bahianais, a décidé de faire de sa maison un château en récupérant des morceaux de céramique et de coquillages. Sa maison est devenue une œuvre d’art où il reçoit des visiteurs.