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Los Angeles, une ville-sanctuaire pour éviter les expulsions massives de migrants

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Le 20 janvier, Donald Trump sera de retour à la Maison Blanche, et sa promesse de lancer dès le premier jour de son mandat une vaste opération d’expulsions de « sans-papiers » pourrait toucher des millions de personnes. La Californie et Los Angeles, la plus grande ville de l’État, ont déjà prévenu qu’elle n’assisterait pas le nouveau président américain dans sa tâche et qu’elles feraient de leur mieux pour protéger les quelque 1,8 million de « sans-papiers » qui vivent dans le Golden State.

De notre correspondant à Los Angeles,

Maria garde un œil sur son adorable petit-fils de 2 ans, elle fait partie des « abuelitas », ces grand-mères, « sans-papiers » et « sans histoire », loin du stéréotype du « dangereux migrant » véhiculé par certains politiques. Et quand Donald Trump parle d’expulsions de masse, il ne cible pas que les criminels endurcis. « Je n’ai jamais eu de problèmes avec la loi, affirme Maria. J’ai toujours essayé de bien me comporter justement pour les éviter. »

Arrivée il y a 31 ans du Chili avec un visa touriste, Maria attend sa régularisation. La procédure est bien enclenchée, mais la fermeté affichée par Trump sur l’immigration pourrait tout changer. Il n’exclut pas d’expulser des familles entières. « Il dit tellement de choses qu’on ne sait plus que croire. Il dit que oui, il va expulser tout le monde, puis non. Donc, on vit dans l’incertitude. Qu’est-ce qu’il va se passer ?, s'inquiète Maria. Est-ce qu’il va faire tout ce qu’il annonce ? Est-ce qu’il aura le pouvoir de faire tout ce qu’il annonce ? On vit tous avec ces doutes. »

La fille de Maria, Jennifer, est une « Dreamer », une protection spéciale créée par l’administration Obama pour les « sans-papiers » entrés enfants aux États-Unis. Un statut lui aussi incertain. « Il n’y a rien de nouveau avec ce statut. On le renouvelle encore et encore, mais on ne sait pas jusqu’à quand on pourra le faire, explique Jennifer. Trump veut apparemment s’en débarrasser, mais ce serait pour nous trouver une solution permanente. On n’a pas vraiment plus de détails, donc on attend de voir ce qui va se décider. »

À lire aussiÉtats-Unis: la Cour suprême valide le statut de 700 000 «dreamers»

La Californie, un bastion de la résistance anti-Trump

Dans leur situation, la chance de Maria et Jennifer, c’est qu’elles vivent en Californie, un bastion de la résistance anti-Trump. Mi-décembre, des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Los Angeles avec des pancartes clamant, en espagnol : « Les immigrés sont bienvenus ». Le Conseil municipal a formalisé le statut de ville-sanctuaire de Los Angeles.

« On ne peut pas ignorer les menaces de Trump. Elles ont pour but de faire peur. Ce qu’une ville-sanctuaire veut dire, c’est que Los Angeles ne mettra pas d’argent, de personnel ou de ressources à disposition des agents fédéraux pour mener leurs expulsions, indique Jorge-Mario Cabrera, qui travaille avec Chirla, une association d’aide aux migrants. C’est très simple, mais ça aidera à éviter, ou en tout cas aidera à ralentir, le travail de ces agents à Los Angeles. »

Roxanne Hoge, porte-parole du Parti républicain de Los Angeles, dénonce de vaines gesticulations : « L’immigration relève de la compétence du gouvernement, pas d’un Conseil municipal. Est-ce qu’on vit dans un État de droit ou pas ?, interroge-t-elle. C’est très décevant de voir des élus censés défendre la loi faire exactement le contraire. Ils préfèrent qu’on parle d’eux pour montrer qu'ils s’opposent à Donald Trump. »

En 2024, l’administration Biden a expulsé 270 000 personnes. Donald Trump vise cinq fois plus chaque année.

À écouter dans Grand reportageTrump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire

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De notre correspondant à Los Angeles,

Maria garde un œil sur son adorable petit-fils de 2 ans, elle fait partie des « abuelitas », ces grand-mères, « sans-papiers » et « sans histoire », loin du stéréotype du « dangereux migrant » véhiculé par certains politiques. Et quand Donald Trump parle d’expulsions de masse, il ne cible pas que les criminels endurcis. « Je n’ai jamais eu de problèmes avec la loi, affirme Maria. J’ai toujours essayé de bien me comporter justement pour les éviter. »

Arrivée il y a 31 ans du Chili avec un visa touriste, Maria attend sa régularisation. La procédure est bien enclenchée, mais la fermeté affichée par Trump sur l’immigration pourrait tout changer. Il n’exclut pas d’expulser des familles entières. « Il dit tellement de choses qu’on ne sait plus que croire. Il dit que oui, il va expulser tout le monde, puis non. Donc, on vit dans l’incertitude. Qu’est-ce qu’il va se passer ?, s'inquiète Maria. Est-ce qu’il va faire tout ce qu’il annonce ? Est-ce qu’il aura le pouvoir de faire tout ce qu’il annonce ? On vit tous avec ces doutes. »

La fille de Maria, Jennifer, est une « Dreamer », une protection spéciale créée par l’administration Obama pour les « sans-papiers » entrés enfants aux États-Unis. Un statut lui aussi incertain. « Il n’y a rien de nouveau avec ce statut. On le renouvelle encore et encore, mais on ne sait pas jusqu’à quand on pourra le faire, explique Jennifer. Trump veut apparemment s’en débarrasser, mais ce serait pour nous trouver une solution permanente. On n’a pas vraiment plus de détails, donc on attend de voir ce qui va se décider. »

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La Californie, un bastion de la résistance anti-Trump

Dans leur situation, la chance de Maria et Jennifer, c’est qu’elles vivent en Californie, un bastion de la résistance anti-Trump. Mi-décembre, des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Los Angeles avec des pancartes clamant, en espagnol : « Les immigrés sont bienvenus ». Le Conseil municipal a formalisé le statut de ville-sanctuaire de Los Angeles.

« On ne peut pas ignorer les menaces de Trump. Elles ont pour but de faire peur. Ce qu’une ville-sanctuaire veut dire, c’est que Los Angeles ne mettra pas d’argent, de personnel ou de ressources à disposition des agents fédéraux pour mener leurs expulsions, indique Jorge-Mario Cabrera, qui travaille avec Chirla, une association d’aide aux migrants. C’est très simple, mais ça aidera à éviter, ou en tout cas aidera à ralentir, le travail de ces agents à Los Angeles. »

Roxanne Hoge, porte-parole du Parti républicain de Los Angeles, dénonce de vaines gesticulations : « L’immigration relève de la compétence du gouvernement, pas d’un Conseil municipal. Est-ce qu’on vit dans un État de droit ou pas ?, interroge-t-elle. C’est très décevant de voir des élus censés défendre la loi faire exactement le contraire. Ils préfèrent qu’on parle d’eux pour montrer qu'ils s’opposent à Donald Trump. »

En 2024, l’administration Biden a expulsé 270 000 personnes. Donald Trump vise cinq fois plus chaque année.

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