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Trump est de retour : Analyse de Laure Pallez

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Trump est de retour : Analyse de Laure Pallez

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Quel est l’impact du retour de Donald Trump au pouvoir sur la scène politique américaine et internationale ?
Sur La radio des Français dans le monde, Gauthier Seys nous invite à explorer le retour inattendu de Donald Trump à la présidence des États-Unis. En compagnie de Laure Pallez, consultante en communication d’affaires spécialisée dans les réseaux diplomatiques américains, l’épisode s’interroge sur les implications de ce retour pour les États-Unis et le monde. Comment cet événement politique majeur pourrait-il redéfinir les relations internationales et l’équilibre des pouvoirs sur la scène mondiale ?

Laure Pallez, notre invitée, possède une décennie d’expérience en tant que consultante en communication d’affaires avec une spécialisation dans les réseaux diplomatiques américains. Présente à Washington lors de l’investiture de Trump, elle partage ses observations sur cette journée marquante. Grâce à son expertise, elle nous offre un aperçu précieux des dynamiques politiques en jeu aux États-Unis, tout en analysant les réactions variées de la population américaine face à ce retour au pouvoir.

L’épisode se concentre sur les premières actions de Donald Trump en tant que 47e président, soulignant ses nombreuses mesures exécutives et son programme musclé en matière de politique intérieure et internationale. On y découvre les priorités de son mandat, telles que l’immigration et l’énergie, ainsi que les défis potentiels pour les relations transatlantiques. Laure Pallez met également en lumière les paradoxes de l’administration Trump et les implications pour les expatriés français aux États-Unis, tout en posant la question cruciale de l’avenir de la gauche américaine face à ce nouvel équilibre politique.

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Pour aller plus loin :
https://www.laure-pallez.fr/une-nouvelle-ere-s-ouvre-a-washington-entre-sideration-et-paradoxes

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Podcast n°2416 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01 – Introduction et présentation de Laure Pallez
00:00:45 – YMCA et arrivée de Trump, 47e président
00:01:45 – Retour de Trump : un comeback inédit
00:02:20 – Sidération et promesse d’un âge d’or
00:03:00 – Diversité des supporters de Trump
00:04:00 – Actions exécutives et mesures de Trump
00:05:00 – Impact des politiques de Biden sur son bilan
00:06:00 – Énergie : « Drill Baby Drill » et déréglementation
00:07:00 – Immigration : Batailles juridiques imminentes
00:08:00 – Tarifs douaniers et tensions internationales
00:09:00 – Paradoxes et politique transactionnelle de Trump
00:10:00 – Impact sur les Français installés aux USA
00:11:00 – Réflexions sur l’avenir politique et équilibre démocratique

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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bien que ce lancement, je ne suis pas certain qu’il corresponde parfaitement avec le podcast qui arrive. Direction Washington, pour retrouver Laure Palaise, consultante en communication d’affaires. On va parler de l’arrivée de Trump. Je suis Gautier Saïs, de la radio des Français dans le Monde.
Je suis content de passer 10 minutes avec vous. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. YMCA et ce petit pas de danse nous a éblouis pour l’arrivée, l’introdisation du 47e président des Etats-Unis. C’était lundi à Washington. C’est là qu’on va retrouver Laure Palaise, 10 ans d’expertise internationale, spécialiste des réseaux diplomatiques américains.
Laure était sur place pour vivre cette étrange journée. Bonjour et bienvenue sur la radio des Français dans le Monde. Bonjour Gauthier. Alors je suis très content d’échanger avec toi. La dernière fois qu’on a parlé, tous les deux, c’était juste quelques heures après la victoire, la nouvelle victoire de Trump.
Quand on a su qu’il allait se représenter, qu’il y avait toutes les affaires en cours, qu’il allait sans doute être condamné et que finalement, il décidait de se représenter en France, on entendait. Oh là là, c’est pas possible, c’est incroyable, ce mec est tordu, c’est pas… Et voilà, et le voilà président. C’est normal, on a loupé quelque chose. Alors, le retour de Donald Trump, c’est sans doute l’un des plus grands comebacks politiques de tous les temps.
Ça, c’est d’abord un point qu’il faut noter. Effectivement, c’était l’homme infréquentable, très bas dans les sondages en mars 2020. On en avait parlé tous les deux, au point que moi, je misais plutôt sur Ron Desantis, le gouverneur de Floride, qui a largement inspiré d’ailleurs Les politiques sociétales qui aujourd’hui sont mises en place, on pourra en reparler. Mais oui, c’est une sidération un petit peu collective. Ce qu’on entend beaucoup cette semaine à Washington, c’est que c’est le jour de la libération, la promesse d’un âge d’or.
Welcome to the golden age. Impossible is not American. L’impossible n’est pas américain. Voilà quelques phrases-chocs qui sont reprises à l’envie cette semaine dans les nombreux discours. Je me suis rendue lundi dans cette arène, pas au sein de l’arène même, mais dans l’arène du centre-ville de Washington pour essayer de comprendre.
Et j’ai découvert des visages très variés dans cette foule qui soutient Donald Trump. Des agriculteurs MAGA du Midwest à des couples huppés, des familles afro-américaines issues de la classe moyenne, des Chinois dissidents. des pro-life, un peu de tout. C’est un homme qui est un businessman, même un gars du show business, qui a déjà fait une première vague de quatre années à la tête des États-Unis et qui revient aujourd’hui contre toute attente. Sans doute que le petit coup de pistolet dans son oreille l’a aidé un peu à se remettre sur les rails.
Mais cette sidération, tu la ressens comment ? Sur la forme, tu l’as dit, il y a tout un discours très viril, très musclé. On parle d’une diplomatie, d’une rhétorique, d’un programme musclé, notamment en matière internationale. C’est le mot qui revient beaucoup à la radio. Et puis, tu as parlé du YMCA, de toute cette rhétorique un peu masculiniste autour des Boy Scouts et de d’un narratif un peu chrétien, etc.
Mais outre cette forme qui nous choque, nous, en Europe, sur le fond, c’est l’ampleur des directives prises par Donald Trump qui frappe. C’est quand même 200 mesures exécutives, décrets, proclamations, mémorandums qui ont été signés, c’est-à-dire qu’il a promulgué un nombre record de 26 décrets le premier jour de son mandat, trois fois plus que Biden, à la même date l’an dernier. Alors trois fois plus avec une signature trois fois plus grande que lorsqu’il avait fait lors de sa première intronisation. Un mot sur Biden, d’ailleurs, tu m’as dit, il a fait son examen de conscience. On a vu ce monsieur partir titubant un peu.
Enfin, il dégageait pas non plus une grande jeunesse, mais malgré tout, il a un bon bilan. Biden est très impopulaire aux États-Unis, c’est peut-être injuste, mais c’est comme ça, c’est un ressenti si tu veux. Lui justifie dans son discours de départ l’échec des démocrates par sa non-investiture par son parti. Il pense encore qu’il aurait gagné face à Donald Trump, c’est une première chose. On peut débattre là-dessus pendant des jours.
L’autre chose qui est plus intéressante, c’est qu’il regrette avoir passé plus de temps sur les politiques publiques, les policies, que sur la politique, la politics en fait. Preuve en est que, par exemple, son IRA, les grandes mesures économiques de Biden, intérêt d’attirer des investissements et de relocaliser, ont été très mal comprises par les Américains, n’ont pas été ressentis dans la vie courante. Je te donne un exemple, le fameux CHIPS Act, qui était l’une des mesures phares. Quand tu parles aux Américains, ils pensent à un paquet de chips. Donc on voit bien qu’il y a un décalage entre ces grandes mesures au nom de la Sécurité Nationale, au nom de la relocalisation, au nom de la fin d’un libre-échange effréné, qui ne correspond pas forcément à ce que souhaitent ou en tout cas à ce que ressentent les Américains.
Et je pense que ça c’est une leçon de politique pour nous tous. Il y a eu un problème de com’ quoi, il a mal vendu son travail. Alors, peut-être un peu de com’, peut-être un peu, les effets se feront ressentir plus tard. Je voudrais quand même rappeler que les États-Unis sont le premier récipiendaire d’investissements internationaux désormais comme pays, que ce soit dans l’IA, dans l’immobilier, dans les SAS, l’IT, etc. Et ça va en croissant.
Et ça, c’est quand même le résultat de la politique de Biden, la productivité, des incentives liés à la politique, aux politiques économiques. Alors Biden est parti, Trump vient de prendre place dans son bureau de la Maison Blanche avec des paradoxes sur son programme, aussi bien sur le fond que sur la forme. Il faut retenir peut-être trois grandes choses de tout ce qui est sorti du flux d’informations, de mesures, etc. En tout cas, je voudrais insister sur trois points. D’abord, on retient l’urgence nationale déclarée sur la frontière avec le Mexique.
L’immigration et la limitation du droit du sol, c’était une pierre angulaire de son programme électoral, donc on y est, avec tous les aspects anticonstitutionnels, la salve de batailles judiciaires qui commence dans 22 États démocrates qui ont déjà ça c’est le premier point, l’immigration. Le deuxième c’est l’énergie, c’est l’urgence énergétique et déclarée, comme l’urgence sur l’immigration. Le fameux « drill baby drill » qu’on entend également à longueur de journée, nous allons forer, forer et encore forer. Donc l’administration Trump promet des énergies fossiles qui mettent en avant la déréglementation pour favoriser une énergie abondante et bon marché. Des banques se sont déjà retirées d’alliances sur le verre et la finance verte.
Mais in fine, c’est la dominance énergétique des Etats-Unis qui est une valeur cardinale face à la Chine qui adopte de plus en plus d’énergie renouvelable. Donc ça, c’est les deux grandes mesures phares, en découle plein de décrets. Et pour nous, Européens, puisque tu m’as aussi interrogé là-dessus en début d’entretien, on a des tarifs douaniers qui sont envisagés comme un outil à tout faire, au-delà du commerce, et qui vont nous toucher. Je rappelle que les États-Unis ont un déficit de 1000 milliards de dollars. alors que la Chine connaît un surplus de 1000 milliards de dollars de son côté.
Voilà, donc des tarifs qui arrivent, qui n’ont pas été mis en place le jour 1 de la présidence. Ça reste une menace pour l’instant. Exactement, ça reste une menace. Alors, en l’occurrence, parlons donc des Européens. Aujourd’hui, un peu façon négociation, comme ils pourraient le faire pour un immeuble et pour un terrain.
Il dit attention, je vais vous faire plus de 25 %, mais tu penses que finalement, c’est agiter un gros bâton pour que derrière, il y ait plein de petites négo sur plein de petits détails. Alors voilà, excuse-moi, tu m’avais posé la question des paradoxes et je n’avais pas répondu, donc ça m’offre la possibilité de répondre à cette question. C’est vrai qu’il y a beaucoup de provocations, notamment en matière de politique internationale. Elle est abordée par Trump avec l’esprit d’un promoteur immobilier. Donc il met une avance transactionnelle du monde dans tout ce qu’il fait.
Assez loin finalement de son isolationnisme associé à sa doctrine America First, comme tu t’en souviens. De l’autre côté, il a nommé des gens qui, eux, sont très isolationnistes, qui cherchent vraiment une coalition contre les nations hostiles, etc., comme Marco Rubio, son nouveau secrétaire d’État. Donc voilà déjà un petit paradoxe qu’il va falloir ajuster. Après, il y aurait d’autres choses à dire sur les cryptomonnaies, sur des choses qui ont été lancées et qui sont aussi un peu paradoxales par rapport à son agenda. Il y a des grands effets d’annonce sur des grands sujets, mais qui en fait sont l’occasion de négocier plein de détails dans la foulée.
C’est cet effet de premier jour très spectaculaire. Finalement, on l’a vu, par exemple, il avait dit qu’il arrêterait la guerre en 24 heures. Il a finalement nommé quelqu’un pour qu’il trouve une solution en 100 jours. Ça va être comme ça pour à peu près tout, c’est-à-dire un grand effet d’annonce et derrière plein de petites négo. Oui, mais qu’on ne s’y trompe pas, tu parles de l’Ukraine et des 100 jours.
Effectivement, il avait promis de régler le conflit en 24 heures. Aujourd’hui, on est passé à beaucoup plus longtemps. Ceci dit, à Washington, aujourd’hui, on parle déjà de la reconstruction de l’Ukraine, des marchés à reconstruire. Donc, il y a toute une économie qui s’organise autour de plein de petites annonces pour des mesures, mais un agenda quand même intimement politique et économique qui sont intimement liés. Petite question, les 150.000 français recensés aux USA, sans doute plutôt 300.000 si on prend les français qui sont installés là-bas, ça va changer quelque chose, Trump, au quotidien ?
Les français qui travaillent dans des entreprises privées ont un titre lié au climat ou à la DEI, Diversity Equity Inclusion, donc ça c’est vrai pour les français et les américains aussi, ils peuvent se faire du souci parce que Comme on l’a dit, il y a une politique à 180 degrés sur ces questions d’énergie et sociétale. Donc le bruit qui court, c’est que tous ces gens vont être restaffés, virés, etc. C’est assez violent. Donc ça, c’est une première chose, mais ça concerne l’ensemble des gens qui vivent sur le territoire. Et après, pour nous Français, tu te souviens qu’on avait été impacté, notamment sur les questions de visa entrepreneur et autres choses.
chose qui en fait était des mesures de rétention sur d’autres plans de négociations, notamment sur le E2. Des punitions en retour de choses qu’ils n’aimaient pas. On ne sait pas trop où ça va tomber. Moi, ce que je peux te dire, c’est que Donald Trump, dans son discours de Davos et encore récemment, dit que l’UE est très mauvaise pour les États-Unis. Ils nous traînent très mal.
Ils ne prennent pas nos voitures, nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand chose. Voilà ce qu’il a dit. Donc ils sont bons pour des droits de douane. Les français qui vivent aux Etats-Unis sont impactés comme d’autres américains par ces droits de douane, mais on ne sait pas trop où ça va tomber, c’est ça mon message.
Donc anticipons, soyons proactifs et essayons de comprendre ce qui se passe d’une manière un peu plus approfondie que superficiellement ce qu’on peut parfois entendre. Lors pour conclure, est-ce qu’il y a des leçons à tirer de cette journée incroyable de lundi avec l’arrivée de ce 47e président ? Moi j’aimerais surtout, oui, une leçon politique c’est où est la gauche en fait ? Comment va-t-elle se reconstruire ? Comment dans une démocratie normale il faut une gauche et une droite ?
Et aujourd’hui les observateurs évoquent déjà une nouvelle plateforme programmatique autour du terme de la sécurité pour la gauche, la safety. Alors la sécurité, sociale, environnementale, personnel, etc. Voilà, c’est une thématique qui commence à émerger un petit peu. Donc c’est peut-être ça une leçon qu’on peut retenir, c’est de se demander comment il y aura un équilibre face à ces pleins pouvoirs qu’a Donald Trump, entourés des hommes les plus riches du monde, qui vont se disputer entre eux. C’est une évidence parce que les intérêts divergent.
Mais voilà, pour moi, c’est la leçon, c’est comment on fait renaître une démocratie, c’est-à-dire un équilibre idéologique entre la gauche et la droite. Merci beaucoup, Laure, pour ce commentaire depuis Washington. Au plaisir de te retrouver avec ton éclairage toujours brillant. Merci beaucoup.
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Trump est de retour : Analyse de Laure Pallez

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Quel est l’impact du retour de Donald Trump au pouvoir sur la scène politique américaine et internationale ?
Sur La radio des Français dans le monde, Gauthier Seys nous invite à explorer le retour inattendu de Donald Trump à la présidence des États-Unis. En compagnie de Laure Pallez, consultante en communication d’affaires spécialisée dans les réseaux diplomatiques américains, l’épisode s’interroge sur les implications de ce retour pour les États-Unis et le monde. Comment cet événement politique majeur pourrait-il redéfinir les relations internationales et l’équilibre des pouvoirs sur la scène mondiale ?

Laure Pallez, notre invitée, possède une décennie d’expérience en tant que consultante en communication d’affaires avec une spécialisation dans les réseaux diplomatiques américains. Présente à Washington lors de l’investiture de Trump, elle partage ses observations sur cette journée marquante. Grâce à son expertise, elle nous offre un aperçu précieux des dynamiques politiques en jeu aux États-Unis, tout en analysant les réactions variées de la population américaine face à ce retour au pouvoir.

L’épisode se concentre sur les premières actions de Donald Trump en tant que 47e président, soulignant ses nombreuses mesures exécutives et son programme musclé en matière de politique intérieure et internationale. On y découvre les priorités de son mandat, telles que l’immigration et l’énergie, ainsi que les défis potentiels pour les relations transatlantiques. Laure Pallez met également en lumière les paradoxes de l’administration Trump et les implications pour les expatriés français aux États-Unis, tout en posant la question cruciale de l’avenir de la gauche américaine face à ce nouvel équilibre politique.

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Pour aller plus loin :
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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01 – Introduction et présentation de Laure Pallez
00:00:45 – YMCA et arrivée de Trump, 47e président
00:01:45 – Retour de Trump : un comeback inédit
00:02:20 – Sidération et promesse d’un âge d’or
00:03:00 – Diversité des supporters de Trump
00:04:00 – Actions exécutives et mesures de Trump
00:05:00 – Impact des politiques de Biden sur son bilan
00:06:00 – Énergie : « Drill Baby Drill » et déréglementation
00:07:00 – Immigration : Batailles juridiques imminentes
00:08:00 – Tarifs douaniers et tensions internationales
00:09:00 – Paradoxes et politique transactionnelle de Trump
00:10:00 – Impact sur les Français installés aux USA
00:11:00 – Réflexions sur l’avenir politique et équilibre démocratique

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Transcription de l’épisode :

Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bien que ce lancement, je ne suis pas certain qu’il corresponde parfaitement avec le podcast qui arrive. Direction Washington, pour retrouver Laure Palaise, consultante en communication d’affaires. On va parler de l’arrivée de Trump. Je suis Gautier Saïs, de la radio des Français dans le Monde.
Je suis content de passer 10 minutes avec vous. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. YMCA et ce petit pas de danse nous a éblouis pour l’arrivée, l’introdisation du 47e président des Etats-Unis. C’était lundi à Washington. C’est là qu’on va retrouver Laure Palaise, 10 ans d’expertise internationale, spécialiste des réseaux diplomatiques américains.
Laure était sur place pour vivre cette étrange journée. Bonjour et bienvenue sur la radio des Français dans le Monde. Bonjour Gauthier. Alors je suis très content d’échanger avec toi. La dernière fois qu’on a parlé, tous les deux, c’était juste quelques heures après la victoire, la nouvelle victoire de Trump.
Quand on a su qu’il allait se représenter, qu’il y avait toutes les affaires en cours, qu’il allait sans doute être condamné et que finalement, il décidait de se représenter en France, on entendait. Oh là là, c’est pas possible, c’est incroyable, ce mec est tordu, c’est pas… Et voilà, et le voilà président. C’est normal, on a loupé quelque chose. Alors, le retour de Donald Trump, c’est sans doute l’un des plus grands comebacks politiques de tous les temps.
Ça, c’est d’abord un point qu’il faut noter. Effectivement, c’était l’homme infréquentable, très bas dans les sondages en mars 2020. On en avait parlé tous les deux, au point que moi, je misais plutôt sur Ron Desantis, le gouverneur de Floride, qui a largement inspiré d’ailleurs Les politiques sociétales qui aujourd’hui sont mises en place, on pourra en reparler. Mais oui, c’est une sidération un petit peu collective. Ce qu’on entend beaucoup cette semaine à Washington, c’est que c’est le jour de la libération, la promesse d’un âge d’or.
Welcome to the golden age. Impossible is not American. L’impossible n’est pas américain. Voilà quelques phrases-chocs qui sont reprises à l’envie cette semaine dans les nombreux discours. Je me suis rendue lundi dans cette arène, pas au sein de l’arène même, mais dans l’arène du centre-ville de Washington pour essayer de comprendre.
Et j’ai découvert des visages très variés dans cette foule qui soutient Donald Trump. Des agriculteurs MAGA du Midwest à des couples huppés, des familles afro-américaines issues de la classe moyenne, des Chinois dissidents. des pro-life, un peu de tout. C’est un homme qui est un businessman, même un gars du show business, qui a déjà fait une première vague de quatre années à la tête des États-Unis et qui revient aujourd’hui contre toute attente. Sans doute que le petit coup de pistolet dans son oreille l’a aidé un peu à se remettre sur les rails.
Mais cette sidération, tu la ressens comment ? Sur la forme, tu l’as dit, il y a tout un discours très viril, très musclé. On parle d’une diplomatie, d’une rhétorique, d’un programme musclé, notamment en matière internationale. C’est le mot qui revient beaucoup à la radio. Et puis, tu as parlé du YMCA, de toute cette rhétorique un peu masculiniste autour des Boy Scouts et de d’un narratif un peu chrétien, etc.
Mais outre cette forme qui nous choque, nous, en Europe, sur le fond, c’est l’ampleur des directives prises par Donald Trump qui frappe. C’est quand même 200 mesures exécutives, décrets, proclamations, mémorandums qui ont été signés, c’est-à-dire qu’il a promulgué un nombre record de 26 décrets le premier jour de son mandat, trois fois plus que Biden, à la même date l’an dernier. Alors trois fois plus avec une signature trois fois plus grande que lorsqu’il avait fait lors de sa première intronisation. Un mot sur Biden, d’ailleurs, tu m’as dit, il a fait son examen de conscience. On a vu ce monsieur partir titubant un peu.
Enfin, il dégageait pas non plus une grande jeunesse, mais malgré tout, il a un bon bilan. Biden est très impopulaire aux États-Unis, c’est peut-être injuste, mais c’est comme ça, c’est un ressenti si tu veux. Lui justifie dans son discours de départ l’échec des démocrates par sa non-investiture par son parti. Il pense encore qu’il aurait gagné face à Donald Trump, c’est une première chose. On peut débattre là-dessus pendant des jours.
L’autre chose qui est plus intéressante, c’est qu’il regrette avoir passé plus de temps sur les politiques publiques, les policies, que sur la politique, la politics en fait. Preuve en est que, par exemple, son IRA, les grandes mesures économiques de Biden, intérêt d’attirer des investissements et de relocaliser, ont été très mal comprises par les Américains, n’ont pas été ressentis dans la vie courante. Je te donne un exemple, le fameux CHIPS Act, qui était l’une des mesures phares. Quand tu parles aux Américains, ils pensent à un paquet de chips. Donc on voit bien qu’il y a un décalage entre ces grandes mesures au nom de la Sécurité Nationale, au nom de la relocalisation, au nom de la fin d’un libre-échange effréné, qui ne correspond pas forcément à ce que souhaitent ou en tout cas à ce que ressentent les Américains.
Et je pense que ça c’est une leçon de politique pour nous tous. Il y a eu un problème de com’ quoi, il a mal vendu son travail. Alors, peut-être un peu de com’, peut-être un peu, les effets se feront ressentir plus tard. Je voudrais quand même rappeler que les États-Unis sont le premier récipiendaire d’investissements internationaux désormais comme pays, que ce soit dans l’IA, dans l’immobilier, dans les SAS, l’IT, etc. Et ça va en croissant.
Et ça, c’est quand même le résultat de la politique de Biden, la productivité, des incentives liés à la politique, aux politiques économiques. Alors Biden est parti, Trump vient de prendre place dans son bureau de la Maison Blanche avec des paradoxes sur son programme, aussi bien sur le fond que sur la forme. Il faut retenir peut-être trois grandes choses de tout ce qui est sorti du flux d’informations, de mesures, etc. En tout cas, je voudrais insister sur trois points. D’abord, on retient l’urgence nationale déclarée sur la frontière avec le Mexique.
L’immigration et la limitation du droit du sol, c’était une pierre angulaire de son programme électoral, donc on y est, avec tous les aspects anticonstitutionnels, la salve de batailles judiciaires qui commence dans 22 États démocrates qui ont déjà ça c’est le premier point, l’immigration. Le deuxième c’est l’énergie, c’est l’urgence énergétique et déclarée, comme l’urgence sur l’immigration. Le fameux « drill baby drill » qu’on entend également à longueur de journée, nous allons forer, forer et encore forer. Donc l’administration Trump promet des énergies fossiles qui mettent en avant la déréglementation pour favoriser une énergie abondante et bon marché. Des banques se sont déjà retirées d’alliances sur le verre et la finance verte.
Mais in fine, c’est la dominance énergétique des Etats-Unis qui est une valeur cardinale face à la Chine qui adopte de plus en plus d’énergie renouvelable. Donc ça, c’est les deux grandes mesures phares, en découle plein de décrets. Et pour nous, Européens, puisque tu m’as aussi interrogé là-dessus en début d’entretien, on a des tarifs douaniers qui sont envisagés comme un outil à tout faire, au-delà du commerce, et qui vont nous toucher. Je rappelle que les États-Unis ont un déficit de 1000 milliards de dollars. alors que la Chine connaît un surplus de 1000 milliards de dollars de son côté.
Voilà, donc des tarifs qui arrivent, qui n’ont pas été mis en place le jour 1 de la présidence. Ça reste une menace pour l’instant. Exactement, ça reste une menace. Alors, en l’occurrence, parlons donc des Européens. Aujourd’hui, un peu façon négociation, comme ils pourraient le faire pour un immeuble et pour un terrain.
Il dit attention, je vais vous faire plus de 25 %, mais tu penses que finalement, c’est agiter un gros bâton pour que derrière, il y ait plein de petites négo sur plein de petits détails. Alors voilà, excuse-moi, tu m’avais posé la question des paradoxes et je n’avais pas répondu, donc ça m’offre la possibilité de répondre à cette question. C’est vrai qu’il y a beaucoup de provocations, notamment en matière de politique internationale. Elle est abordée par Trump avec l’esprit d’un promoteur immobilier. Donc il met une avance transactionnelle du monde dans tout ce qu’il fait.
Assez loin finalement de son isolationnisme associé à sa doctrine America First, comme tu t’en souviens. De l’autre côté, il a nommé des gens qui, eux, sont très isolationnistes, qui cherchent vraiment une coalition contre les nations hostiles, etc., comme Marco Rubio, son nouveau secrétaire d’État. Donc voilà déjà un petit paradoxe qu’il va falloir ajuster. Après, il y aurait d’autres choses à dire sur les cryptomonnaies, sur des choses qui ont été lancées et qui sont aussi un peu paradoxales par rapport à son agenda. Il y a des grands effets d’annonce sur des grands sujets, mais qui en fait sont l’occasion de négocier plein de détails dans la foulée.
C’est cet effet de premier jour très spectaculaire. Finalement, on l’a vu, par exemple, il avait dit qu’il arrêterait la guerre en 24 heures. Il a finalement nommé quelqu’un pour qu’il trouve une solution en 100 jours. Ça va être comme ça pour à peu près tout, c’est-à-dire un grand effet d’annonce et derrière plein de petites négo. Oui, mais qu’on ne s’y trompe pas, tu parles de l’Ukraine et des 100 jours.
Effectivement, il avait promis de régler le conflit en 24 heures. Aujourd’hui, on est passé à beaucoup plus longtemps. Ceci dit, à Washington, aujourd’hui, on parle déjà de la reconstruction de l’Ukraine, des marchés à reconstruire. Donc, il y a toute une économie qui s’organise autour de plein de petites annonces pour des mesures, mais un agenda quand même intimement politique et économique qui sont intimement liés. Petite question, les 150.000 français recensés aux USA, sans doute plutôt 300.000 si on prend les français qui sont installés là-bas, ça va changer quelque chose, Trump, au quotidien ?
Les français qui travaillent dans des entreprises privées ont un titre lié au climat ou à la DEI, Diversity Equity Inclusion, donc ça c’est vrai pour les français et les américains aussi, ils peuvent se faire du souci parce que Comme on l’a dit, il y a une politique à 180 degrés sur ces questions d’énergie et sociétale. Donc le bruit qui court, c’est que tous ces gens vont être restaffés, virés, etc. C’est assez violent. Donc ça, c’est une première chose, mais ça concerne l’ensemble des gens qui vivent sur le territoire. Et après, pour nous Français, tu te souviens qu’on avait été impacté, notamment sur les questions de visa entrepreneur et autres choses.
chose qui en fait était des mesures de rétention sur d’autres plans de négociations, notamment sur le E2. Des punitions en retour de choses qu’ils n’aimaient pas. On ne sait pas trop où ça va tomber. Moi, ce que je peux te dire, c’est que Donald Trump, dans son discours de Davos et encore récemment, dit que l’UE est très mauvaise pour les États-Unis. Ils nous traînent très mal.
Ils ne prennent pas nos voitures, nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand chose. Voilà ce qu’il a dit. Donc ils sont bons pour des droits de douane. Les français qui vivent aux Etats-Unis sont impactés comme d’autres américains par ces droits de douane, mais on ne sait pas trop où ça va tomber, c’est ça mon message.
Donc anticipons, soyons proactifs et essayons de comprendre ce qui se passe d’une manière un peu plus approfondie que superficiellement ce qu’on peut parfois entendre. Lors pour conclure, est-ce qu’il y a des leçons à tirer de cette journée incroyable de lundi avec l’arrivée de ce 47e président ? Moi j’aimerais surtout, oui, une leçon politique c’est où est la gauche en fait ? Comment va-t-elle se reconstruire ? Comment dans une démocratie normale il faut une gauche et une droite ?
Et aujourd’hui les observateurs évoquent déjà une nouvelle plateforme programmatique autour du terme de la sécurité pour la gauche, la safety. Alors la sécurité, sociale, environnementale, personnel, etc. Voilà, c’est une thématique qui commence à émerger un petit peu. Donc c’est peut-être ça une leçon qu’on peut retenir, c’est de se demander comment il y aura un équilibre face à ces pleins pouvoirs qu’a Donald Trump, entourés des hommes les plus riches du monde, qui vont se disputer entre eux. C’est une évidence parce que les intérêts divergent.
Mais voilà, pour moi, c’est la leçon, c’est comment on fait renaître une démocratie, c’est-à-dire un équilibre idéologique entre la gauche et la droite. Merci beaucoup, Laure, pour ce commentaire depuis Washington. Au plaisir de te retrouver avec ton éclairage toujours brillant. Merci beaucoup.
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