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Les NFT, un passeport pour les œuvres des artistes africains
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Rendez-vous incontournable de l’art contemporain africain, la Biennale de Dakar, clôturée le 7 décembre, a pour la première fois dédié un pavillon aux œuvres digitales. Sécurisées par un NFT, un certificat d’authenticité numérique, ce crypto-art séduit de plus en plus d’artistes et de collectionneurs sur le continent.
Linda Dounia crée surtout des œuvres digitales et, à ses débuts, elle s’est heurtée à un manque d’opportunités pour les faire connaître à l’international. « Quand j’ai commencé ma pratique de l’art numérique, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup d’espaces qui pourraient comprendre ce que je fais et qui pourraient le médiatiser », se souvient la jeune artiste sénégalaise. Il n’y a pas un grand marché pour ce médium-là en Afrique. » Elle regarde alors quelles sont ses options. « J’aurais pu émigrer quelque part, mais je ne voulais vraiment pas faire ça. J’ai entendu parler des NFT et je me suis penchée dessus. Un ami était déjà dedans, on en a parlé, et j’ai décidé de me lancer. »
Art digital, mais aussi peinture et photo
Linda Dounia se tourne donc vers les NFT (Non-Fungible Token ou jeton non fongible), c’est-à-dire des certificats de vente numériques qui garantissent l’authenticité et la traçabilité de l’œuvre. Cette ouverture sur le monde lui permet de conclure des partenariats avec des grandes galeries, comme Christie’s, ou des clients comme l’entreprise américaine IBM.
Elle est l’une des onze artistes qui ont été exposés dans le pavillon NFT à la Biennale de Dakar. À ses côtés, d’autres artistes digitaux, mais aussi des peintres ou des photographes. « J’ai voulu prendre cet éventail d’artistes et de disciplines pour montrer que les NFT sont applicables absolument à tout, explique Anna-Alix Koffi, directrice de création franco-ivoirienne et commissaire du pavillon. Le NFT, c’est le contrat que vous donnez, donc une œuvre est NFT du moment qu’elle est “mintée”, qu'on lui a accolé un certificat électronique. Tout ce qui est physique peut être aussi NFT. »
Visa pour l’autonomie des artistes
Avec ce pavillon, la commissaire veut promouvoir ce mode de vente auprès des artistes africains qui se heurtent parfois à des difficultés pour voyager. « Avoir son visa pour se rendre à une biennale, à une foire ou à son exposition, on peut penser que c’est élémentaire, mais ça ne l’est pas, souligne Anna-Alix Koffi. Beaucoup sont bloqués et restent là, les œuvres sont plus mobiles que les artistes. ». Anna Alix Koffi voit donc les NFT comme un visa pour l’autonomie des artistes.
Grandes galeries et petits collectionneurs
Côté collectionneurs, certains sur le continent s’intéressent aux NFT depuis plusieurs années. Le développement des NFT leur permet de trouver des œuvres d’artistes émergents à des prix raisonnables. « C’est super pour les petits collectionneurs, pour les gens qui commencent, ou les jeunes qui s’intéressent à l’art, observe Kenza Zouari, galeriste et collectionneuse tunisienne. Pour un collectionneur, ce qui est intéressant, c'est le challenge derrière. Ok, j’achète cette œuvre, mais comment est-ce que je la montre ? Comment est-ce que je l’expose ? Est-ce que j’investis dans un écran ou est-ce que je l’imprime ? » Avec les NFT, les artistes peuvent vendre leurs œuvres en direct sur des plateformes en ligne. Mais des intermédiaires restent souvent nécessaires pour faire un travail de pédagogie.
À lire aussi Art contemporain : recalibration ou crise ?
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Rendez-vous incontournable de l’art contemporain africain, la Biennale de Dakar, clôturée le 7 décembre, a pour la première fois dédié un pavillon aux œuvres digitales. Sécurisées par un NFT, un certificat d’authenticité numérique, ce crypto-art séduit de plus en plus d’artistes et de collectionneurs sur le continent.
Linda Dounia crée surtout des œuvres digitales et, à ses débuts, elle s’est heurtée à un manque d’opportunités pour les faire connaître à l’international. « Quand j’ai commencé ma pratique de l’art numérique, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup d’espaces qui pourraient comprendre ce que je fais et qui pourraient le médiatiser », se souvient la jeune artiste sénégalaise. Il n’y a pas un grand marché pour ce médium-là en Afrique. » Elle regarde alors quelles sont ses options. « J’aurais pu émigrer quelque part, mais je ne voulais vraiment pas faire ça. J’ai entendu parler des NFT et je me suis penchée dessus. Un ami était déjà dedans, on en a parlé, et j’ai décidé de me lancer. »
Art digital, mais aussi peinture et photo
Linda Dounia se tourne donc vers les NFT (Non-Fungible Token ou jeton non fongible), c’est-à-dire des certificats de vente numériques qui garantissent l’authenticité et la traçabilité de l’œuvre. Cette ouverture sur le monde lui permet de conclure des partenariats avec des grandes galeries, comme Christie’s, ou des clients comme l’entreprise américaine IBM.
Elle est l’une des onze artistes qui ont été exposés dans le pavillon NFT à la Biennale de Dakar. À ses côtés, d’autres artistes digitaux, mais aussi des peintres ou des photographes. « J’ai voulu prendre cet éventail d’artistes et de disciplines pour montrer que les NFT sont applicables absolument à tout, explique Anna-Alix Koffi, directrice de création franco-ivoirienne et commissaire du pavillon. Le NFT, c’est le contrat que vous donnez, donc une œuvre est NFT du moment qu’elle est “mintée”, qu'on lui a accolé un certificat électronique. Tout ce qui est physique peut être aussi NFT. »
Visa pour l’autonomie des artistes
Avec ce pavillon, la commissaire veut promouvoir ce mode de vente auprès des artistes africains qui se heurtent parfois à des difficultés pour voyager. « Avoir son visa pour se rendre à une biennale, à une foire ou à son exposition, on peut penser que c’est élémentaire, mais ça ne l’est pas, souligne Anna-Alix Koffi. Beaucoup sont bloqués et restent là, les œuvres sont plus mobiles que les artistes. ». Anna Alix Koffi voit donc les NFT comme un visa pour l’autonomie des artistes.
Grandes galeries et petits collectionneurs
Côté collectionneurs, certains sur le continent s’intéressent aux NFT depuis plusieurs années. Le développement des NFT leur permet de trouver des œuvres d’artistes émergents à des prix raisonnables. « C’est super pour les petits collectionneurs, pour les gens qui commencent, ou les jeunes qui s’intéressent à l’art, observe Kenza Zouari, galeriste et collectionneuse tunisienne. Pour un collectionneur, ce qui est intéressant, c'est le challenge derrière. Ok, j’achète cette œuvre, mais comment est-ce que je la montre ? Comment est-ce que je l’expose ? Est-ce que j’investis dans un écran ou est-ce que je l’imprime ? » Avec les NFT, les artistes peuvent vendre leurs œuvres en direct sur des plateformes en ligne. Mais des intermédiaires restent souvent nécessaires pour faire un travail de pédagogie.
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