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Revue de presse internationale
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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)
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Revue de presse internationale

C’est le constat dressé par Libération après l’allocution du président français hier soir. « À situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle, commente le journal . Soulagé d’être projeté loin du théâtre politique hexagonal sur lequel il a perdu toute crédibilité depuis sa dissolution ratée, Emmanuel Macron a endossé le rôle qui lui va objectivement le mieux, celui de leader européen confronté à une crise internationale majeure. (…) “La menace russe est là“, a-t-il asséné d’emblée, avant d’annoncer de nouveaux efforts budgétaires et peut-être de nouvelles réformes afin d’accroître l’aide française et européenne à l’Ukraine et renforcer nos armées. “Il faudra des choix et du courage, a-t-il martelé, la mine grave, le moment exige des décisions sans précédent“. Force est de constater, reconnait Libération, qu’Emmanuel Macron n’a pas ménagé sa peine, depuis les premiers signes de lâchage émis par Donald Trump, pour battre le rappel de ses homologues européens, profitant de l’arrivée au pouvoir, au Royaume-Uni et en Allemagne, de deux hommes décidés à faire front commun et à s’en donner tous les moyens. » « Le choix des armes ne peut être que souverain… » Le Figaro embraye : « Emmanuel Macron devait rassurer l’opinion, clarifier la position du pays, présenter les choix à opérer pour la nation. En somme, faire œuvre de pédagogie, à la veille d’un sommet européen capital, à Bruxelles. Après une dissolution ratée et alors qu’il ne pourra pas se représenter en 2027, le chef de l’État est rattrapé par l’accélération de l’histoire et se replace ainsi sur le devant de la scène. » Le Figaro qui se félicite de la posture du président en matière de souveraineté : « il était fondamental qu’il éloigne l’idée d’une mutualisation européenne des décisions militaires. N’en déplaise à Ursula von der Leyen, la tentation du fédéralisme est une chimère en la matière, estime Le Figaro. Sans empêcher les alliances et les coalitions, le choix des armes ne peut être que souverain. Le “Make Europe Great Again “ ne peut passer que par la force des nations. Pas par une arm ée europ éenne. C ’était important de le rappeler, pointe encore le quotidien de droite . Seule titulaire, avec la Grande-Bretagne, de la dissuasion nucléaire, la France en garde le contrôle. Ainsi que le pouvoir exclusif de mettre d’autres pays sous son bouclier. » Pas d’autre solution… « Le réarmement des pays occidentaux, un mal nécessaire », soupire pour sa part La Croix . « Vouloir la paix doit-il passer par un effort important de réarmement ? C’est tout l’amer paradoxe de la situation actuelle. (…) L’expérience montre qu’une arme produite finit toujours par être utilisée. Il n’est que de se rappeler comment les arsenaux militaires soviétiques ont été retrouvés dans les Balkans, en Afrique ou au Moyen-Orient après l’effondrement de l’URSS. Cette logique du rapport de force et non celle de la construction par le dialogue ne peut que nous heurter. » Mais « visiblement, reconnait La Croix, il n’y a pas d’autre voie possible aujourd’hui. » Sommet crucial à Bruxelles Alors, les Vingt-Sept pays de l’Union européenne et Volodymyr Zelensky se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour un sommet extraordinaire sur l’Ukraine. Concrètement, précise le Guardian à Londres, « les dirigeants européens envisagent la perspective d’un retrait du soutien à long terme des États-Unis à Kiev et, plus généralement, à ses alliés européens. Ce sommet sera l’occasion de discuter d’une augmentation massive des dépenses de défense européennes pour compenser la diminution attendue du soutien transatlantique sous Trump. Parallèlement, les dirigeants européens discuteront d’une proposition de la Commission européenne visant à emprunter jusqu’à 150 milliards d’euros dans le cadre d’un plan de réarmement. » L’Union européenne prête à montrer les dents… « Aujourd’hui, plus personne n’en doute, l’Union européenne est résolue à montrer les dents, s’exclame Le Temps à Genève . (…) Plus qu’une question de priorité, c’est devenu une affaire de survie. Ce sursaut européen, à la mesure des menaces lancées par le nouveau pouvoir américain, sera-t-il le bon ? », s’interroge le quotidien suisse . « Pour être spectaculaire, il n’efface pas les divisions qui, au contraire, ne seront que redoublées tant il faudra convaincre à la fois les Etats qui rechignent à trop se distancier de la Russie (Hongrie, Slovaquie…) ou des États-Unis (comme l’Italie de Giorgia Meloni). Mais surtout, devenue une puissance carnivore parmi les autres, produisant des obus par millions en pleine période de montée des égoïsmes et des extrêmes droites, l’Europe ne pourra se dispenser de s’interroger en profondeur, pointe encore Le Temps : quelles sont réellement les valeurs communes que ces canons flambant neufs devront si précieusement préserver ? »…
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À peine terminé, déjà commenté… Le discours au Congrès de Donald Trump, il y a quelques heures, a été suivi minute par minute, par toute la presse internationale. Le président américain a martelé ses mantras habituels. Le Wall Street Journal les résume ainsi : « Donald Trump a énuméré ce qu’il considère comme ses plus grandes réalisations, notamment le changement de nom du golfe d’Amérique, la lutte contre l’idéologie transgenre, la répression de l’immigration et le démantèlement des initiatives en faveur de la diversité au sein du gouvernement fédéral et la réduction de ses effectifs. » Le Wall Street Journal qui met en exergue cette formule de Trump : « l’âge d’or de l’Amérique ne fait que commencer, il ne ressemblera à rien de ce qui a été vu auparavant. » Colère des démocrates Premier commentaire, donc, celui du New York Times : « ce n’était pas forcément le bon jour pour que le président Trump déclare devant le Congrès que “l’élan de l’Amérique est de retour“. Juste avant qu’il ne prenne la parole, le marché boursier était à la baisse, en raison des profondes inquiétudes suscitées par sa décision surréaliste d’imposer des droits de douane à ce qui était auparavant deux de nos plus proches alliés ( le Mexique et le Canada ). Et bien qu’il ait annoncé “la confiance est de retour“, l’indice de confiance réel des consommateurs, mesuré par le Conference Board, est au plus bas depuis août 2021. » Le New York Times enfonce le clou : « ce discours débordait de désinformation et de mensonges purs et simples de la part du président. Et il a suscité la colère des démocrates. » En effet, poursuit le quotidien américain, « il est difficile de rester de marbre lorsque le président licencie des dizaines de milliers de fonctionnaires sans autorisation et provoque délibérément une rupture avec des alliés de longue date en Europe et en Amérique du Nord à propos de l’Ukraine et des droits de douane. Il est difficile de ne pas s’indigner lorsque M. Trump prétend de manière ridicule qu’il va équilibrer le budget, alors que les réductions d'impôts qu'il propose contribueront à creuser le déficit. » « L’ère de l’indécence… » Pour Le Devoir à Québec, nous sommes entrés dans « l’ère de l’indécence » : « vous pourrez dire à vos petits-enfants que vous étiez là lorsque le monde a changé, s’exclame le quotidien canadien . (…) Lorsque la brutalité a triomphé. Vous leur direz que cela s’est passé très vite, en moins de deux mois, et sur plusieurs fronts à la fois, au cœur de la plus grande puissance économique, culturelle et militaire que le monde ait connue. Vous croiront-ils, poursuit Le Devoir, lorsque vous expliquerez que le président d’un pays résistant avec un indicible courage à une agression meurtrière émaillée de crimes de guerre fut publiquement traité comme un malpropre par l’homme occupant une fonction désignée jusque-là comme “président du monde libre“ ? Que ce dernier était plus préoccupé à flatter l’agresseur qu’à soutenir l’agressé ? Il ne sera pas simple non plus, pointe encore Le Devoir, d’expliquer que le pays qui, depuis 80 ans, avait savamment tissé un réseau mondial d’alliances militaires et commerciales ayant garanti paix et prospérité, a jugé bon de s’essuyer les pieds sur chaque entente signée, de déclarer une guerre commerciale à ses principaux partenaires, désignés jusque-là comme d’indéfectibles amis, et de soutenir chez eux les partis les plus proches de l’extrême droite. » Les Américains jugeront… Attention, prévient pour sa part Le Temps à Genève, « n’en déplaise au nouveau César de Washington, les États-Unis sont pourtant (encore) une démocratie. Dans moins de deux ans auront lieu les élections de mi-mandat fin 2026. Comment, alors, les Américains jugeront-ils le spectaculaire rapprochement de Donald Trump avec Vladimir Poutine, qui rêve, lui, d’une nouvelle Russie impériale ? Ce président qui veut rendre sa grandeur à l’Amérique aura-t-il vraiment privilégié les intérêts nationaux en approuvant, par exemple, une pause dans les cyberopérations contre la Russie ? N’en déplaise aussi au nouvel empereur américain, poursuit Le Temps, ceux qui l’ont précédé poursuivaient un objectif fondamental : la stabilité de l’empire. Tout le contraire de la politique de Donald Trump, dont l’imprévisibilité et l’impulsivité rebattent toutes les cartes, tant sur la scène nationale qu’à l’international. Là encore, comment réagiront les Américains ? Nul ne le sait encore. »…
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1 À la Une : Les Etats-Unis accentuent la pression sur l’Ukraine 4:01
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L’information est à la Une de toute la presse internationale. « L’administration Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine », constate le Washington Post ou encore le Wall Street Journal . « Trump gèle l’aide américaine à l’Ukraine jusqu’à ce que Zelensky prouve qu’il veut la paix », s’exclame le Times à Londres. « Donald Trump gèle brutalement l’aide militaire à l’Ukraine pour soumettre Volodymyr Zelensky à sa volonté », renchérit Le Monde à Paris. Le Monde qui ne mâche pas ses mots : « Chantage et brutalisation (…). Trois jours après la rencontre orageuse entre Donald Trump et son homologue ukrainien, la Maison Blanche a offert un nouveau cadeau inespéré à Moscou. Elle a pris la décision de geler toute livraison d’armes et de munitions à l’Ukraine, victime de l’invasion russe en 2022. » Une décision, poursuit Le Monde , qui « confirme un abandon de la cause ukrainienne. Elle n’est pas une surprise, à la vue des réactions officielles depuis cet entretien avorté dans le Bureau ovale, vendredi, après des échanges pleins d’acrimonie devant les caméras. » Tout bénéfice pour Poutine… Et en effet, pointe Libération , toujours à Paris, « Vladimir Poutine peut se frotter les mains, sans toujours avoir levé le petit doigt. Depuis la reprise officielle de ses relations avec Washington, il y a peine quinze jours, les souhaits du Kremlin commencent à se réaliser, par l’intercession de Donald Trump. À commencer par une fêlure de la dorsale transatlantique, la dislocation de cet “Occident collectif“ si hostile à la Russie. Les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne ne sont plus du même côté des barricades. Dans un enchaînement vertigineux, qui a culminé vendredi avec la séance d’humiliation dans le Bureau ovale par les leaders américains d’un président ukrainien acculé mais droit dans ses bottes, Washington semble avoir définitivement choisi son camp , soupire encore Libération : avec Moscou, contre l’Europe. Qui, elle, fait bloc derrière l’Ukraine. » D’ailleurs, précise El Pais à Madrid, « alors que le président américain accroît la pression sur Zelensky, la Maison-Blanche veut apparemment récompenser le pays agresseur, la Russie, en envisageant l’arrêt de certaines sanctions qu’elle a imposées à Moscou pendant la guerre. Notamment celles contre certains hauts-responsables russes. On ne sait pas encore ce que Washington pourrait obtenir de Moscou en échange d’une telle démarche. » La défense de l’Europe : où trouver les sous ? Pendant ce temps, les Européens tentent de s’organiser, de faire front commun aux côtés de l’Ukraine et de mutualiser leurs efforts en matière de défense. « L’heure est à l’action, souligne Le Soir à Bruxelles , avec parmi tant de questions : où trouver les sous ? Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, etc., tous sont placés devant la même équation, et la même nécessité. Certains gouvernements parlent de couper dans la coopération au développement, d’autres de reporter la retraite à 70 ans. L’Europe a aussi des réponses clés à apporter dans les jours qui viennent. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. » Pour ce qui concerne la France, « dans un contexte géopolitique tendu ( donc ), Bercy planche sur les “scénarios“ qui permettraient de mobiliser des fonds en urgence », pointe Le Figaro . « Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises la possibilité de financer ces hausses en mobilisant l’épargne des Français ; mais plusieurs experts du secteur bancaire jugent l’idée difficile à mettre en œuvre, en tout cas à court terme. À Bercy, on songe davantage à mobiliser les grands gestionnaires de fonds. En tout état de cause, une augmentation de l’enveloppe allouée à la Défense serait largement financée par de la dépense publique. » Avec au besoin, une « augmentation des budgets de la défense par décret », ou avec « un projet de loi de finances rectificatif. » Mais dans les deux cas, souligne Le Figaro , il faudra faire des économies ailleurs… Et les actifs russes ? Enfin, il y a les 350 milliards de dollars d’actifs russes gelés en Europe. D’après le Guardian à Londres, il y aurait des tensions à ce sujet entre la France et le Royaume-Uni. Londres veut saisir ces avoirs pour acheter des équipements militaires aux États-Unis. « Cependant, poursuit le quotidien britannique , à l’instar de la Banque centrale européenne et de l’Allemagne, Emmanuel Macron s’oppose à cette mesure de crainte qu’elle ne viole le principe d’immunité des actifs souverains et qu’elle n’ait ainsi un effet dissuasif sur les investissements dans la zone euro de pays comme l’Arabie saoudite et la Chine. » Alors autre solution, pointe le Guardian : « céder ces avoirs russes directement aux Ukrainiens qui pourrait alors acheter des armes à la fois aux européens et aux américains. » Mais là encore, il faut se mettre d’accord, et vite……
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« Se préparer à être seuls pour sécuriser l’Ukraine dans la foulée d’un accord de paix, et en même temps tout tenter pour ne pas l’être : c’est la mission que s’est assignée le duo Starmer-Macron, relève Le Soir à Bruxelles . Ce week-end à Londres, sous la houlette du Premier ministre britannique, décidément providentiel, le groupe de dirigeants européens mais pas que – le Premier ministre canadien Justin Trudeau était présent –, réunis aux côtés de Volodymyr Zelensky, ont envoyé quatre signaux cruciaux sur la forme et sur le fond, aux citoyens du monde – en premier lieu aux Ukrainiens –, plongés dans l’angoisse depuis le clash de la Maison Blanche ». Le Soir nous détaille ces quatre signaux : « primo, une “coalition des volontaires“ non seulement se forme, mais agit ; secundo, l’axe Paris Londres reprend le fil de la négociation d’une paix juste et durable en Ukraine et travaille avec le président Zelensky à un plan, discuté avec les Américains ; tertio, les États-Unis restent un allié important et le dialogue avec le président Trump n’est pas interrompu ; et enfin quarto, quoi qu’il advienne de ces pourparlers, la “coalition“ assurera une sécurisation de l’Ukraine, les Européens s’engageant quant à eux sur une hausse de leurs dépenses de défense ». Réponse musclée… « La riposte », s’exclame en première page Libération à Paris. « 19 pays occidentaux autour de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine et victime d’une tentative de bizutage humiliant à la Maison Blanche. Acte de solidarité, bien sûr, mais surtout réponse musclée à la question posée par Donald Trump, et reformulée par Emmanuel Macron en ces termes : “On veut choisir ou subir ?“ (…) Hier soir, l’Europe a fermement répondu qu’elle avait opté pour choisir son destin, mais, pointe Libération, c’est jeudi à Bruxelles, lors d’un sommet européen extraordinaire, que le coût de ce choix devra être approuvé. L’opinion publique est-elle prête à en payer les conséquences ? “Nos générations qui ont vécu dans une Europe rêvée, et sans s’en rendre compte, c’est terminé !“, a déclaré Emmanuel Macron. En France, le débat s’ouvre ce lundi à l’Assemblée nationale, et bien peu des parlementaires pourront être aussi tranchants ». Le temps presse… Il faut aller vite, souligne El Pais à Madrid. « Etant donné la lenteur institutionnelle des Vingt-Sept, il est logique qu’un groupe de pays mené par les deux puissances nucléaires de l'Europe libre - le Royaume-Uni et la France - prenne l’initiative en matière politique, diplomatique et militaire. La tâche est ardue, mais les alternatives ne sont pas nombreuses, pointe le quotidien espagnol . Il faut d’abord empêcher l’Ukraine de s’effondrer en lui fournissant une nouvelle aide. Deuxièmement, il faut gagner une place dans les négociations en apportant un soutien renouvelé à Kiev et en créant des capacités militaires de dissuasion. Un accord de paix sans l’Europe serait intenable. Plus les Européens montreront la volonté politique de soutenir cet effort, mieux ce sera ». Vers une Europe post-Amérique… Dans une tribune publiée par Le Monde à Paris, la spécialiste de sécurité et défense européenne Gesine Weber, renchérit : « les Européens doivent aujourd’hui dessiner une Europe post-Amérique, et l’Ukraine sera leur premier grand test . (…) Les Européens doivent s’atteler à la fabrication de leur propre table pour négocier entre eux l’avenir de l’ordre de sécurité européen, affirme-t-elle . Les récentes réunions de dirigeants européens avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ainsi que l’optimisme de la Commission européenne quant à une adhésion de l’Ukraine à l’UE d’ici à 2030, constituent des signaux forts. Après ces engagements initiaux, toutefois, reconnait Gesine Weber, l’Europe devra fortement accroître sa puissance militaire pour être en mesure d’exercer une force de dissuasion suffisante. Tout cela ne signifie pas que les Européens doivent rompre toute collaboration avec les États-Unis sur la question de la sécurité européenne . Avec un plan solide en main, l’Europe aura de meilleures cartes pour s’assurer que les É tats-Unis lui accorderont le soutien minimal dont elle a besoin pour exercer une force de dissuasion efficace et poursuivre sa stratégie ». Maintenir les Américains dans le jeu… En effet, sans les États-Unis, rien ne pourra se faire… C’est du moins l’avis du Times à Londres : « les Européens n’ont pas la puissance militaire (…). Nos dirigeants doivent ( donc ) continuer à s’efforcer de maintenir les Américains dans le jeu, estime le Times, en exhortant Washington à mettre en place un plan de paix. Nous devons expédier toutes les armes dont nous pouvons disposer tant que les Ukrainiens continuent de se battre (…). Mais nous ne pouvons pas nous réarmer assez rapidement pour annuler les conséquences de la trahison de Trump ».…
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1 À la Une: l'altercation Trump-Zelensky dans le Bureau ovale 4:02
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La scène a fait le tour du monde en quelques heures : Volodymyr Zelensky et Donald Trump assis côte à côte devant la cheminée de la Maison Blanche, le président ukrainien essayant tant bien que mal d’endiguer le flot de paroles du président américain, qui n’hésite pas à se rapprocher de lui, à le menacer du doigt… De Paris à New Delhi, en passant par Washington et Pékin, la scène sidère, choque, interpelle pour le moins… À commencer par la presse américaine bien sûr. Le New York Times commente sobrement : « Le président Trump et le vice-président JD Vance accusent le président Volodymyr Zelensky d’être « ingrat » vis-à-vis des É tats-Unis et de l’aide qu’ils ont fourni à l’Ukraine ». Leur altercation « menace les espoirs de paix », ajoute le Wall Street journal , le président Trump a accusé le président ukrainien de jouer « à la troisième guerre mondiale ». Plus crûment, le Devoir parle d’une « engueulade qui pourrait changer le monde ». « Jamais l’élégant Bureau ovale de la Maison-Blanche n’avait été témoin d’une telle scène », remarque le quotidien canadien. « Devant les caméras du monde entier, le président Donald Trump a rabroué publiquement son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une prise de bec musclée qui pourrait bien changer le cours de la guerre ». Embuscade En Europe aussi, l’altercation entre les présidents de deux pays jusqu’à présent alliés, fait la Une de la presse. Pour le Soir , Zelensky a été « piégé par Trump ». Le quotidien belge estime que le « clash survenu hier a fait tomber les masques » et qu’il « projette en pleine lumière le fossé grandissant entre l’Amérique de Trump et l’Europe ». De son côté, le Temps parle d’une « embuscade ». « Censé venir signer un accord sur les minerais, le président ukrainien s’est fait humilier et sermonner » ajoute le quotidien suisse. En France, le Monde voit plus loin et estime qu’après l’altercation entre Trump et Zelensky, « les Européens sont contraints d’accélérer leur calendrier face au risque de lâchage des États-Unis ». Le journal allemand die Welt estime lui aussi que « l’Europe ne peut plus compter sur les États-Unis de Donald Trump. Non seulement pour la défense de l’Ukraine, mais aussi pour la défense des valeurs qui définissent l’Occident libre ». En Russie, le journal Moskovski Komsomolets , se montre plutôt sobre, mais assure tout de même que « selon les médias américains, Zelensky n’a pas décidé de quitter la Maison Blanche de lui-même, mais qu’il a été expulsé par Trump ». Moment passionnant Une altercation également remarquée sur le continent africain. « La rencontre a accouché d’une souris », estime Africanews , qui met l’accent sur les réactions en Europe, et notamment sur celle de la présidente de la Commission Européenne. Ursula von der Leyen , « a salué la dignité » du dirigeant ukrainien et lui a « réitéré le soutien de l’Union Européenne ». En Asie, le Japan Times rappelle qu’avant leur rencontre, Donald Trump annonçait « un moment passionnant », et que « moins de deux heures plus tard, Zelensky sortait en trombe de l’aile ouest, sa relation avec son allié le plus important étant en lambeaux (…) Les perspectives d’une cérémonie de signature – et encore moins d’un accord historique avec la Russie mettant fin à trois ans de conflit – se sont évanouies », estime le quotidien japonais. Le Times of India , de son côté, cite la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, selon laquelle Donald Trump et le vice-président JD Vance ont fait preuve « d’un miracle de retenue, en s’abstenant de frapper Volodymyr Zelensky ». Enfin à Pékin, le Global Times reprend lui aussi les propos de la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères et parle d’un « feu d’artifice », ajoutant « qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant d’amener la Russie et l’Ukraine, à la table des négociations ».…
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1 À la Une: la visite de Volodymyr Zelensky à Washington 4:08
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C’est ce vendredi que le président ukrainien sera reçu par Donald Trump . Juste après Keir Starmer , le Premier ministre britannique qui était hier l’invité du président américain. L’occasion, suite à leur conférence de presse commune, d’évaluer les intentions de Donald Trump vis-à-vis de l’ Ukraine . Pour le Wall Street Journal , le président américain a adopté un « ton plus favorable », « tempérant ses critiques les plus dures à l’égard de l’Ukraine » , affirmant notamment « qu’il ne pouvait pas croire qu’il ait un jour qualifié le président ukrainien de "dictateur" » . De son côté, le Soir met l’accent sur une autre déclaration de Donald Trump : il a affirmé hier au sujet d’une trêve entre l’Ukraine et la Russie : « soit ce sera pour bientôt, soit ça n’aura pas lieu du tout », Keir Starmer appelant de son côté les États-Unis à « éviter tout accord qui récompense l’agresseur ». En Espagne, El Païs a retenu une autre des déclarations de Donald Trump, celle dans laquelle il déclare que l’accord économique qu’il signera aujourd’hui avec Volodymyr Zelensky , sera « une garantie de sécurité » pour l’Ukraine. « Ce sera très bon pour eux sur le plan économique », a ajouté le président américain comme toujours prolixe en matière de commentaires… Déni aux conséquences dramatiques Au Proche-Orient, le Jerusalem Post revient sur les défaillances de l’armée israélienne le 7 octobre 2023. Défaillances révélées dans un rapport publié hier. Une source de Tsahal, rapportée par le quotidien israélien, résume ainsi la situation : « c’était comme si nous n’avions ni jambes ni yeux, et que nous essayions juste de savoir où il fallait courir ». L’enquête, réalisée par l’armée israélienne elle-même, met au jour le « déni du commandement », « ne pouvant admettre qu’il avait été vaincu ». « L’armée israélienne n’a pas réalisé, n’a pas pu imaginer que 157 de ses soldats aux frontières avaient été tués en seulement trois à cinq heures, et pour beaucoup au cours de la première heure de l’invasion », explique le Jerusalem Post. The Times of Israël , renchérit, précisant que les enquêtes « détaillent la "perception erronée" de l’armée à l’égard du Hamas depuis une décennie, son refus de reconnaître l’invasion imminente même dans les dernières heures et enfin le chaos qui a dramatiquement ralenti la riposte », le 7 octobre. « N’ayant pas réalisé en temps réel que la division de Gaza était tombée », ajoute The Times of Israel , « l’état-major n’a pas compris la gravité de l’attaque (…) L’enquête sur les combats a révélé que l’armée israélienne n’avait pas réussi à protéger les civils israéliens et n’était pas prête à faire face à une attaque surprise à grande échelle ». Renonciation En France , le journal Libération s’intéresse à la manière dont le Vatican grès sa communication sur l’état de santé du Pape François . « Si l’état de santé du souverain pontife est publiquement documenté deux fois par jour en toute transparence », estime le quotidien français, « les rumeurs et incertitudes planent sur sa possible démission ». « Hospitalisé depuis le 14 février, le chef de l’Église catholique souffre d’une pneumonie bilatérale, potentiellement mortelle ». Et l’heure n’est pas aux cachoteries… si l’on en croit Libération . « Un premier virage a été pris au Vatican en juin 2023, lors de la deuxième opération du pape à l’abdomen. Son chirurgien Serge Alfieri, avait donné une conférence de presse, une première, longtemps impensable dans l’histoire de la papauté ». Quant à une éventuelle démission, elle n’est pas exclue. « Au regard de l’évolution dramatique de la santé du pape », explique le quotidien français, « les spéculations ont repris ». « Parmi les rares actes qu’il a signés pendant son hospitalisation figure la convocation (sans date pour le moment) d’un consistoire de cardinaux pour proclamer de nouveaux saints. C’est dans ce cadre que, le 11 février 2013, Benoît XVI avait annoncé sa renonciation.»…
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1 À la Une: la menace d’un retour de bâton économique aux États-Unis 4:06
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« Qu’arrive-t-il à l’économie américaine ? », s’interroge le Corriere Della Sera à Rome. « Le président Trump a annoncé des droits de douane de 25 % contre l’Union européenne qui, selon lui, “a été créée pour nuire aux États-Unis“ ». Mais attention, pointe le journal, « tout le monde sait que l’augmentation des taxes aux frontières américaines pourrait se traduire par une hausse des prix dans les supermarchés ou chez les concessionnaires automobiles. Tout le monde comprend aussi que les usines américaines assemblent des composants chinois, qui seront désormais taxés à 10 % ». Résultat : « les investisseurs américains tout comme les ménages montrent des signes d’inquiétude ». Certes, pointe encore le Corriere Della Sera , « en Amérique, la croissance et l’investissement sont encore en progression, sans aucun doute. Mais depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les marchés financiers et les consommateurs s’alarment. Le dollar a chuté de 2 et demi pour cent par rapport à la moyenne des six autres principales devises de réserve, signe d’une fuite de capitaux des actions américaines. Les indices boursiers sont en baisse ainsi que les indices de confiance des ménages ». Le pouvoir d’achat : un levier politique central… « L’inflation, ce caillou dans la chaussure de Donald Trump », renchérit Le Temps à Genève. « De plus en plus d’Américains redoutent les effets de la politique de l’ancien promoteur immobilier, l’instauration de nouveaux droits de douane menaçant d’attiser une inflation que la Réserve fédérale tente d’éradiquer depuis trois ans ». Et attention, prévient le quotidien suisse, le pouvoir d’achat est un levier politique central aux États-Unis : « plus que le mouvement anti-wokiste, la guerre en Ukraine ou même la tentative d’assassinat dont il a été l’objet l’été dernier, la flambée des prix post-pandémie a été déterminante dans l’incroyable come-back réalisé par le républicain, ralliant de nombreux indécis à sa candidature. En partie à raison, l’image de son prédécesseur est restée irrémédiablement associée à une baisse de pouvoir d’achat pour une majorité d’Américains ». Et là, pointe Le Temps , « le risque que le plan de Trump déraille est loin d’être négligeable car on ne conclut pas de “deal“ avec les prix. Et même si beaucoup d’eau va couler sous le Potomac d’ici là, le sort des élections de mi-mandat dépendra en grande partie de l’évolution du renchérissement du coût de la vie ». Des voitures bien plus chères… Le Wall Street Journal donne un exemple tout à fait concret : « un droit de douane de 25 % sur les pièces détachées automobiles en provenance du Canada ou du Mexique augmenterait de 9000 dollars le coût d’un SUV de grande taille assemblé aux É tats-Unis ». Et, « au-delà de l’automobile, poursuit le Wall Street Journal, les droits de douane imposés par Donald Trump renforceront l’incertitude économique qui s’est emparée des marchés financiers. (…) Le président pense peut-être que les droits de douane donneront lieu à un nouvel âge d’or économique, mais les travailleurs, les entreprises et les marchés financiers risquent de ne pas apprécier cette longue marche vers cette terre promise ». Des conséquences fâcheuses pour l’Europe… Et au-delà des États-Unis, « le protectionnisme tarifaire voulu par Donald Trump est un choc sans précédent dont on mesure mal les conséquences ». C’est ce que pointe Le Monde à Paris. « Et ce, d’autant plus que les droits de douane réciproques envisagés par le président américain mettent fin à un système bâti à la fin de la seconde guerre mondiale sur le principe de non-discrimination, où tous les pays sont traités à égalité en matière de droits de douane pour justement éviter les tensions géopolitiques ». Résultat, relève Le Monde : « la nouvelle politique douanière américaine pourrait avoir deux conséquences fâcheuses pour l’Europe : elle pourrait réorienter les exportations chinoises vers le Vieux Continent, frappant davantage encore nos entreprises, et pousser les industriels européens à délocaliser vers les É tats-Unis ». La brouille entre la France et l’Algérie Enfin, à la Une également, le fossé qui se creuse entre Paris et Alger… « Réexamen des accords bilatéraux, détention de l’écrivain Boualem Sansal, tensions sur l’immigration… les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent depuis l’indépendance », constate Libération qui dénonce « un jeu dangereux : (…) les deux gouvernements, sous la tutelle de populistes, y ont tout à perdre ». À contrario, pour Le Figaro , « le gouvernement français semble avoir pris la mesure du piège algérien. L’inacceptable a assez duré, affirme le journal . Otage de cette relation malsaine provoquée et entretenue par Alger, l’écrivain Boualem Sansal doit vite retrouver la liberté ».…
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« À peine élu chancelier d’Allemagne, relève Le Figaro à Paris , Friedrich Merz a tenu, avant-hier soir, des propos inouïs dans la bouche d’un leader du Parti chrétien-démocrate, une formation profondément atlantiste depuis trois quarts de siècle. L’ancien représentant en Allemagne du fonds d’investissement américain BlackRock a déclaré que les États-Unis étaient désormais indifférents au sort de l’Europe, et que le Vieux Continent devait de toute urgence construire sa propre défense, indépendamment de l’Amérique. Même un leader européen aussi méfiant à l’égard de la fiabilité de l’allié américain que Charles de Gaulle ne se serait pas exprimé de manière aussi tranchée. » Finalement, soupire Le Figaro , « soyons reconnaissants à Trump de nous avoir réveillés. Il est grand temps que l’Europe ne dépende plus de l’Amérique, ni militairement, ni financièrement, ni économiquement, ni diplomatiquement. » Le Süddeutsche Zeitung à Munich enchaîne : « à peine les Européens ont-ils digéré de ne plus avoir d’ami à Washington qu’ils doivent admettre l’idée que l’homme de la Maison-Blanche se révèle même être un ennemi. Dans le meilleur des scénarios, il sera possible d’empêcher Trump de détruire de facto l’OTAN. Cela coûtera alors très cher. Dans le pire des scénarios, on n’y arrivera pas. Et cela coûtera beaucoup plus cher. Dans les deux scénarios, il s’agira d’armer enfin la Bundeswehr, s’exclame le quotidien allemand . Plus Trump affiche ouvertement son désintérêt pour la défense de l'Europe, plus le risque de guerre augmente. » « Réveillez le De Gaulle qui sommeille en vous » « L’heure des décisions est venue », lance le Corriere Della Serra à Rome. « C’est au niveau européen que les dépenses peuvent être mieux coordonnées pour éviter des duplications coûteuses et superflues et pour jeter les bases d’une défense commune plus indispensable que jamais. (…) C’est ainsi que l’on défendra la paix, non pas en détournant la tête ou en déclamant des vœux pieux sans rapport avec la réalité de l’histoire et de ses accélérations. » Le Soir à Bruxelles rappelle pour sa part qu’après-guerre, « seul de Gaulle avait appelé à ne pas rester sous le parapluie américain, conduisant la France à constituer une force de dissuasion nucléaire dont les Européens redécouvrent soudain tout l’intérêt. “Réveillez le De Gaulle qui sommeille en vous“ : c’est un peu l’injonction donnée aux actuels dirigeants européens, appelés à renforcer leur dispositif défensif. (…) La mobilisation commence face à la nouvelle réalité de l’“America alone“, mais avec une pression budgétaire terrible sur les Etats pour financer – quel paradoxe – des équipements ( militaires ) dont tout le monde espère qu’ils ne vont jamais servir. » Sortir du déni… Le Monde à Paris renchérit : « le terrible bilan de la guerre en Ukraine est aussi un défi pour l’Europe, forcée d’envisager d’aider seule Kiev face à une Russie hostile, dont l’administration Trump semble prête à épouser les positions. Le choc est rude, mais les Européens, coupables de légèreté pour s’être trop longtemps reposés sur la puissance américaine, sortent enfin du déni, pointe Le Monde. Le président Emmanuel Macron et le premier ministre britannique, Keir Starmer, ont raison de faire le voyage à Washington pour tenter de ramener le président Trump à la raison, même si l’espoir est mince. S’ils n’y parviennent pas, les Européens les plus lucides n’auront pas d’autre choix que de se mettre en ordre de bataille. Abandonner Kiev à la Russie leur coûterait plus cher encore que de la soutenir aujourd’hui. L’Ukraine joue sa survie, l’Europe son avenir. » De la parole aux actes ? Enfin, on revient au Figaro qui estime que « l’Europe a tout à fait les moyens de se remettre d’un abandon américain. Militairement, elle peut se protéger elle-même. Le budget militaire cumulé des Européens est trois fois celui de la Russie. Les Ukrainiens ont montré que l’armée russe était tout sauf imbattable. » Reste maintenant à passer de la parole aux actes… Car, comme le souligne Le Temps à Genève, « l’unification militaire divise l’Europe : on a, d’un côté, des pays comme la France, le Royaume-Uni, la Pologne ou les pays baltes, qui craignent un conflit majeur dans les années à venir, et qui prônent une défense plus forte. De l’autre, on a des nations, comme la Hongrie, qui privilégie une approche plus conciliante avec la Russie. »…
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1 À la Une: Trump et Macron, amitié et divergences… 3:52
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Il ne faut pas s’y tromper : derrière les accolades viriles et les poignées de main vigoureuses, le fossé est bien là entre les deux chefs d’État. C’est ce que souligne le New York Times : « réunis à l'occasion du troisième anniversaire de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, Donald Trump et Emmanuel Macron ont semblé vouloir éviter une rupture ouverte en s’échangeant des compliments lors d’une rencontre conviviale à la Maison-Blanche. Mais ils ont divergé de manière significative sur les causes de la guerre, le rôle de chaque partie dans le conflit et sa possible résolution. » Au même moment, souligne le New York Times , « les États-Unis et la France s’opposaient vivement aux Nations unies au sujet d’une résolution condamnant l’agression de la Russie. Alors que l’Europe et la plupart des pays du monde se rangeaient du côté de l’Ukraine, l’administration Trump a dit non à cette résolution, aux côtés de la Russie, de la Corée du Nord et la Biélorussie, plaçant les États-Unis dans un camp où ils se sont rarement, voire jamais, retrouvés au cours de l’histoire des Nations unies. » Les États-Unis désormais aux côtés des États-voyous… Le Wall Street Journal ne cache pas son dépit : « c’est un triste jour pour les États-Unis à l’ONU. Quel moment regrettable ! La résolution, parrainée par l’Ukraine et les pays européens, n’était même pas très contraignante. Elle se contentait de constater “avec inquiétude que l’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie“ a eu “des conséquences dévastatrices et durables“ et appelait à “une cessation rapide des hostilités“. Apparemment, c’était une réprimande trop sévère pour Vladimir Poutine pour que le président Trump puisse la tolérer alors qu’il cherche à négocier la fin de la guerre en Ukraine. Les États-Unis avaient soutenu ces résolutions depuis le début de la guerre, mais, soupire encore le Wall Street Journal, ils votent désormais avec les États-voyous plutôt qu’avec leurs alliés. » Finalement, s’interroge Libération à Paris, « où se jouait vraiment l’avenir de la guerre en Ukraine en ce jour du troisième anniversaire de l’invasion russe ? À Kiev, où tout le gratin européen et le Premier ministre canadien se sont pressés au chevet de Volodymyr Zelensky ? Ou à Washington, avec Emmanuel Macron pour émissaire de son continent, afin de tenter de convaincre Donald Trump de ne pas précipiter une paix injuste, suivant les seuls termes et conditions de Vladimir Poutine ? » Là encore, Libération constate que « les présidents américain et français ont affirmé vouloir travailler à une fin prochaine du conflit, surjouant une franche camaraderie qui n’occulte pas leurs profondes divergences. » Trump obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens… Résultat, pointe Le Temps à Genève : « Emmanuel Macron repart les mains vides de Washington. S’appuyant sur sa bonne relation avec Donald Trump, Emmanuel Macron a tenté de l’infléchir sur l’Ukraine. » En vain. « Le président américain est obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens. Il veut aussi développer des relations économiques avec Moscou, et charge aux Européens de surveiller l’application d’un éventuel accord de paix. » En effet, précise Le Monde à Paris, « la grille de lecture de Trump a semblé limitée à trois points : un accord économique avec l’Ukraine, tournant pour l’essentiel autour des ressources minières ; un cessez-le-feu entre belligérants, pour mettre fin au “bain de sang“, dont il refuse de rendre Vladimir Poutine responsable ; enfin, un engagement européen, financier et militaire, pour assumer la sécurité du continent. » Que pourra dire Starmer ? Après-demain jeudi, ce sera au tour du Premier ministre britannique Keir Starmer de se rendre à Washington pour rencontrer Donald Trump. « Comment notre Premier ministre devra-t-il gérer cette situation ? », s’interroge le Times à Londres . (…) En cherchant à mettre fin à la guerre en Ukraine en faisant des concessions rapides à la Russie, Trump est en passe de faire une erreur historique. Le lui faire savoir clairement risque de le brusquer. Ne pas le lui faire savoir clairement risque de nous précipiter dans le chaos. » Alors, préconise le Times, Keir Starmer pourrait lui rappeler cette phrase de Churchill, que Trump dit beaucoup admirer : “la croyance selon laquelle la sécurité peut être obtenue en jetant un petit État aux loups est une illusion fatale“. » Phrase prononcée, donc, par Churchill, lors de « l’abandon aux Nazis de la Tchécoslovaquie en 1938. »…
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1 À la Une: la mort confirmée de l'otage israélienne Shiri Bibas 4:15
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« Ce soir, notre Shiri est rentrée à la maison ». Ces mots de la famille de Shiri Bibas, sont à la Une du quotidien israélien Haaretz . « L'Institut national de médecine légale a confirmé que Shiri avait été assassinée en captivité et que sa dépouille se trouve désormais en Israël. » La famille de l'otage israélienne, accablée, a espéré jusqu'au bout pour Shiri et ses deux enfants. « Malgré nos craintes, nous continuions à espérer pouvoir les serrer dans nos bras. Et maintenant nous souffrons et nous sommes brisés », disent-ils. Hier, les dépouilles des deux petits garçons avaient été ramenées dans l’État hébreu, ainsi qu’un 3ᵉ corps qui s’était avéré ne pas être celui de la mère de famille israélienne. Cette fois-ci, il n'y a plus de doute, le 4ᵉ corps délivré par le Hamas est bien celui de Shiri Bibas. Haaretz publie la réaction du Forum des otages et des familles disparues, qui fait part de sa « grande douleur ». Les journaux israéliens insistent sur le fait que Shiri Bibas a été « assassinée en captivité », et non pas tuée par un bombardement israélien, comme l'affirme le Hamas. Geste provocateur À la Une également, un nouveau salut, interprété comme un salut nazi, aux États-Unis. Après Elon Musk, c’est cette fois-ci Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump qui a fait ce geste, bras droit tendu devant lui. Le New York Times précise que Bannon dément toutefois qu’il s’agissait d’un salut nazi. Dans un message, il assure « qu’il a salué comme d’habitude, le mouvement MAGA, Make America Great Again ». Les faits se sont déroulés lors de la Conférence d’Action Politique Conservatrice à Washington, à laquelle assistait le Français Jordan Bardella, le président du Rassemblement National (l'extrême droite française), qui a préféré, précise le New York Times , annuler son intervention, après le geste de Steve Bannon, expliquant « qu’un des intervenants avait fait un geste provocateur faisant référence à l’idéologie nazie ». Steve Bannon a aussitôt répliqué, en qualifiant Jordan Bardella de « joli garçon » « trop faible pour gouverner la France ». En Italie, le Corriere Della Serra , publie la photo de Steve Bannon le bras tendu, et cite Antonio Giordano, de Fratelli d’Italia, l’extrême droite italienne, selon lequel la salle devant laquelle s’exprimait Steve Bannon était « pleine de gens portant des kippas ». « Pensez-vous qu’il ait pu faire un salut nazi ? » ajoute Antonio Giordano. « Ne plaisantons pas » dit-il. « Je crois que Bardella s’en est tenu à un compte-rendu superficiel ». Radio à piles L'actualité internationale, particulièrement anxiogène ces dernières semaines, inquiète semble-t-il l'armée belge. La question est en Une du quotidien belge Le Soir : « Cash, eau, médicaments, faut-il vraiment préparer un stock de guerre ? » « Le chef de la défense, Frederik Vansina », explique le journal, « a appelé les belges à se préparer à la guerre, en stockant de l’argent et des vivres », notamment au cas où « les réseaux bancaires ou d’approvisionnement en vivres seraient paralysés par des cyberattaques ». « Il pense bien sûr , nous dit le Soir , à une guerre hybride, mais la liste des menaces est longue. » La Commission européenne a d’ailleurs commandé un rapport sur ce sujet. L’accent est mis sur la communication à destination de la population, qu’on incite à se poser plusieurs questions comme celles-ci : « mes enfants connaissent-ils le numéro 112 ? (le numéro d'appel au secours), ai-je des copies de mes papiers d’identité ? est-ce que je sais comment couper le gaz et l’électricité rapidement ? » « Il n’est pas prévu toutefois d’envoyer une brochure d’information à tous les citoyens », « ce qui risquerait d’affoler la population » estime le Centre de crise belge, qui assure travailler prioritairement sur la « sensibilisation » « pour que la population apprenne à développer les bons réflexes ». Il est notamment question « d’un kit d’urgence », dans lequel on trouverait « une radio à piles », parce « qu’en cas de problème au niveau du réseau de télécommunication, la radio pourrait être un moyen de transmettre des messages à la population ».…
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1 À la Une: le Hamas n'a pas rendu le corps de l'otage Shiri Bibas 4:05
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C’est à la Une du Jerusalem Post : « les conclusions médico-légales confirment le retour de Kfir et Ariel Bibas, et révèlent qu’ils ont été brutalement assassinés à Gaza ». Les deux enfants étaient âgés de neuf mois et quatre ans, au moment de leur enlèvement. Selon les autorités israéliennes, « ils ont été assassinés en captivité, en novembre 2023, un mois seulement après leur enlèvement ». « Le corps de leur mère Shiri », poursuit le Jerusalem Post , « était censé être libéré à leurs côtés. Mais le corps qui a été restitué « n’est pas celui de Shiri Bibas, selon l’Institut de médecine légale ». On ignore de qui il s’agit. « Les experts ont tenté de réaliser des correspondances ADN avec les autres otages israéliens détenus à Gaza, mais ils n’ont pas trouvé de correspondance ». Le Jerusalem Post cite les propos de l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, sur X : « le Hamas a envoyé un corps non identifié, comme s’il s’agissait d’une cargaison sans valeur. C’est une nouvelle aberration, une cruauté sans équivalent ». Propagande De son côté, le Times of Israël revient sur la cérémonie organisée hier par le Hamas. « Une cérémonie grotesque » s’indigne le journal. « Les corps ont été restitués à la Croix Rouge vers 9H30, lors d’une cérémonie de propagande, dans le quartier de Bani Suheila, à Khan Younis, dans le sud de Gaza, où le Hamas avait installé une scène couverte d’affiches de propagande au mépris des appels à une cérémonie plus respectueuse ». Une « cérémonie », dont « la plupart des médias israéliens », nous dit le Times of Israël , « ont décidé de ne pas diffuser les images en direct, par respect pour les morts ». « Avec ses grandes affiches et son atmosphère de fête », ajoute le Times Of Israël , « la cérémonie publique était bien loin de la remise privée et digne que le Comité International de la Croix Rouge, avait demandée au groupe terroriste ». Tournant historique En Allemagne , les derniers débats avant les élections de dimanche ont eu lieu hier soir à la télévision. « Lorsqu’une campagne électorale fédérale entre dans sa phase finale, tout a généralement été dit, même si ce n’est pas par tout le monde », estime die Welt. Or, ajoute le quotidien allemand, « les déclarations du président américain au cours des deux derniers jours, ne marquent rien de moins qu’un tournant historique. Le changement fondamental dans la politique étrangère des É tats-Unis, n’affecte pas seulement l’Ukraine. L’abandon de tout ce qui était autrefois sacré dans les relations transatlantiques, plonge l’ensemble de l’Union Européenne, et notamment l’Allemagne, dans une crise existentielle. La seule chose qui est sûre, c’est que rien ne sera jamais plus comme avant ». Die Welt fait le tour des commentaires entendus hier soir lors des débats des candidats avant les élections, sans sembler être convaincu par leur pertinence. Pour le quotidien allemand, « l’opération aux urgences européennes n’aura lieu qu’après les élections. Ce sera douloureux, c’est sûr », conclut le quotidien allemand. Pionnier En France , c'est la photo de Souleymane Cissé, qui fait la une de Libération. Photo en noir et blanc. On le voit allongé sur une terrasse en bois au bord de la mer, le doigt tendu vers le lointain. Pour Libération , « Souleymane Cissé était l’éclaireur du cinéma africain. Il était l’auteur d’une œuvre pionnière et magistrale. Il est mort mercredi à l’âge de 84 ans » nous rappelle le quotidien français, qui se souvient. « En 1987, au Festival de Cannes, le premier film africain jamais projeté en compétition officielle repart avec le prix du jury. Appelé sur scène, Souleymane Cissé « monte en boubou bleu ciel parmi les nœuds papillons ». C’est son film Yelen, qui est récompensé. Souleymane Cissé « dédie ce prix historique à ceux qui l’ont aidé de l’autre côté, qui n’ont pas le droit de parler. « Référence », explique Libération, « aux techniciens sud-africains alors écrasés par le régime de l’apartheid ».…
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1 À la Une: les trente premiers jours de Trump au pouvoir 4:06
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« Cent jours : c’est le temps qu’il faut généralement avant de pouvoir juger l’action d’un gouvernement, relève Le Soir à Bruxelles . Mais avec Donald Trump, trente jours ont suffi pour qu’on ait le sentiment non seulement que les É tats-Unis ont totalement changé, mais que nous avons tous basculé dans un nouveau monde. On ne sait quel moment épingler pour exprimer cette stupéfaction, s’exclame le quotidien belge . Les négociateurs russes attablés avec les Américains pour discuter du sort de l’Ukraine ? Cette “Riviera“ à construire sur les gravats et les cendres de Gaza ? Le vice-président Vance humiliant en direct les Européens et crachant sur leurs valeurs ? Ou Elon Musk et ses techs boys fracassant, façon Die Hard, le cœur de l’É tat américain et terrorisant des milliers de fonctionnaires par une chasse aux sorcières 3.0 ? Impossible de choisir tant un moment succède à l’autre à une vitesse folle. (…) Sous Trump 1er, relève encore Le Soir, les Européens se réveillaient le matin en se demandant “qu’a-t-il tweeté ?“ ; pour Trump 2, la question au réveil est “qu’a-t-il décidé ?“. Un cessez-le-feu, des tarifs douaniers, une expulsion, une annexion, des négociations ou la suppression des pailles en carton : rien n’est plus inimaginable ! » Business is business… « Trump : après un mois, le déluge », rebondit Libération à Paris. En fait, « Trump applique le principe de “l’inondation de la zone“ chère à son ancien gourou, Steve Bannon, constate le journal : on submerge les médias, les adversaires politiques et les dirigeants internationaux d’annonces tonitruantes afin de les tétaniser. De fait, l’Amérique est tétanisée. Car elle a pour ainsi dire hérité de deux Donald Trump pour le prix d’un, et ça, ce n’était pas prévu, pointe Libération. On savait que le patron de Tesla, Elon Musk, était un de ses plus fervents soutiens, on n’imaginait pas qu’il deviendrait une sorte de président bis, détruisant de l’intérieur l’administration américaine comme on donne un coup de pied dans un château de sable. Avec un plan bien défini en tête : briser tous ceux qui peuvent nuire à son business. Le business, voilà le maître mot de ce nouveau mandat, s’exclame encore Libération. Tout est ramené à l’argent, qu’il s’agisse de Gaza, appelé à devenir la “Riviera du Moyen-Orient“ avec des gratte-ciel pour hommes d’affaires, ou de l’Ukraine, dont les sous-sols gorgés de terres rares pourraient servir à rembourser les milliards investis dans la guerre par l’administration Biden. Les humains ne comptent plus, seul subsiste le pouvoir de la machine et du billet vert ». Des accords… pas la paix « Quand les États-Unis connaissent le prix et ignorent les valeurs », renchérit le Guardian à Londres. « Pour Trump, ses deux intérêts principaux – l’argent et le pouvoir – sont non seulement interdépendants mais également interchangeables, tout comme les objectifs des États-Unis et ses intérêts personnels lui semblent souvent indissociables (n’a-t-il pas créé sa propre cryptomonnaie quelques jours avant de revenir à la Maison-Blanche…). Lorsqu’il évoque l’avenir de l’Ukraine ou de Gaza, poursuit le Guardian, il ne parle pas de droits de l’homme et de sécurité, de vies et de foyers, mais il parle respectivement de l’acquisition par les États-Unis de 500 milliards de dollars de minerais et d’un “grand complexe immobilier“. Il croit en la nécessité de conclure des accords, pas de faire la paix ». Vers un monde plus dangereux ? Sidération et inquiétude également dans les grands quotidiens américains… « Trump est une machine à produire de l’indignation, soupire le Washington Post . Il semble prendre un plaisir pervers à dire des choses qui choquent. » Le New York Times ne prend pas de gants non plus : « Trump se prosterne devant Poutine : attendez-vous à un monde plus dangereux », prévient le journal. Le New York Times qui estime qu’au-delà de l’Ukraine, au-delà de l’Europe, « le plus grand cauchemar des relations internationales dans les années à venir serait peut-être une guerre entre les États-Unis et la Chine. Le président Joe Biden avait freiné les intentions belliqueuses des Chinois en travaillant en étroite collaboration avec ses alliés en Asie et en montrant clairement que la Russie payait un prix élevé pour son invasion de l’Ukraine. Si Donald Trump laisse la Russie gagner et rompt les relations avec nos alliés, alors, relève le quotidien new-yorkais , pourquoi la Chine n’attaquerait pas Taïwan (…). L’après-Seconde Guerre mondiale a été une époque historique remarquable de huit décennies de prospérité et de progrès. Mais aujourd’hui, conclut le New York Times, les lampes s’éteignent dans toute l’Europe et nous devons nous préparer à un monde plus dangereux ».…
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1 À la Une: un revirement diplomatique spectaculaire 4:06
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C’est un dessin publié par le Times à Londres : on y voit Sergueï Lavrov , le chef de la diplomatie russe brandissant une hache ensanglantée et demandant à Marco Rubio, son homologue américain, assis en face de lui : « quel morceau de l’Ukraine voulez-vous ? » La rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères, américain et russe, hier à Ryad en Arabie saoudite et les propos tenus au même moment par Donald Trump sont à la fois, surréalistes, inédits et historiques… « Le revirement de Trump vers la Russie de Poutine bouleverse des décennies de politique étrangère américaine », s’exclame le New York Times . En effet, précise-t-il, « alors que les pourparlers de paix s’ouvraient en Arabie saoudite hier, le président Trump a clairement indiqué que l’époque de l’isolement de la Russie était révolue et a suggéré que l’Ukraine était responsable de son invasion. D’après lui, les dirigeants ukrainiens sont responsables de la guerre parce qu’ils n’ont pas accepté de céder des territoires à la Russie, et, par conséquent, ils ne méritent pas de participer aux pourparlers de paix. “Vous n’auriez jamais dû commencer, vous auriez pu conclure un accord“, a déclaré Trump, en direction des dirigeants ukrainiens qui, de fait, souligne le New York Times, n’ont pas commencé ». Bref, remarque encore le quotidien américain, « Trump a en quelque sorte a fait savoir qu’il était prêt à abandonner les alliés de l’Amérique pour faire cause commune avec le président russe Vladimir Poutine. Il semble désormais considérer la Russie comme un partenaire potentiel et en faire l’un des meilleurs amis de l’Amérique ». Accusé de crimes de guerre et maintenant artisan de la paix… Le Wall Street Journal , plutôt clément envers Trump, n’en revient pas non plus… « En l’espace d’un mois, le guerrier russe est devenu un prétendu artisan de la paix, aux yeux de Trump. (…) Une soudaine réhabilitation difficile à concevoir ». Et le Wall Street Journal de rappeler « qu’il y a trois ans, le seigneur du Kremlin a déclenché la plus grande guerre terrestre en Europe depuis Hitler, et son “opération militaire spéciale“ a entrainé la mort de centaines de milliers de Russes et d’Ukrainiens. Ses missiles ont visé des immeubles d’habitation, des gares et des centrales électriques. Ses troupes ont enlevé des centaines d’enfants ukrainiens à leurs parents pour les emmener dans de nouveaux foyers en Russie. Elles ont torturé et exécuté des soldats ukrainiens, en violation de toutes les règles internationales. (…) Poutine a été accusé de crimes de guerre par un tribunal international et les États-Unis ont sanctionné son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en 2022, comme l’un des “architectes de la guerre de la Russie contre l’Ukraine“ ». Et pourtant, pointe le Wall Street Journal , « Sergueï Lavrov était assis hier à la même table que Marco Rubio ». Pourquoi ? Comment expliquer ce revirement spectaculaire ? D’après Le Figaro à Paris, « pour Donald Trump, l’Ukraine est une nuisance qui a coûté trop cher aux États-Unis et qui interfère dans les relations d’intérêts “ normales “ entre grandes puissances. Cela explique que la pr ésence de tiers l ’encombre et qu ’il ait abattu ses cartes avant m ême de n égocier : il veut la paix au sens qu ’on lui fiche la paix, et il est press é. Poutine, lui, poursuit Le Figaro, s’inscrit dans le temps long de l’histoire russe : il voit l’occasion de reprendre sa juste place internationale, d’alléger les sanctions et de poursuivre le découpage du monde en rééquilibrant le poids de l’Ouest ». Dégâts… Alors, enchaîne Le Monde , « difficile de présager de la suite des négociations, mais à ce stade, la victoire est déjà claire pour Moscou. La Russie est réhabilitée par ce révisionnisme américain que désapprouvent de nombreux élus au Congrès ». Le Monde qui souligne qu’il s’agit là d’une belle revanche pour les Russes : « pour Moscou, une phrase prononcée par Barack Obama en 2014 est demeurée impardonnable. Ce dernier avait qualifié la Russie de “puissance régionale qui menace certains de ses voisins immédiats, non par force mais par faiblesse“. Ce que Donald Trump propose aujourd’hui, c’est une reconnaissance de la zone d’influence russe et une réparation historique de ce camouflet, comme si les crimes de guerre massifs commis par l’agresseur depuis 2022 étaient de simples circonstances périphériques ». Et Le Temps à Genève de conclure ainsi : « les É tats-Unis ont acté la fin de l’ordre international qu’ils ont porté à bout de bras. Un revirement dont on peine à mesurer encore les dégâts qu’il va occasionner parmi ceux qui se pensaient encore alliés de l’Amérique ».…
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« L’avenir de l’Europe se joue en ce moment , s’exclame Libération à Paris : samedi dernier à la Conférence sur la sécurité de Munich, hier lundi au mini-sommet européen de Paris, ce mardi à Riyad lors de la première rencontre de haut niveau depuis trois ans entre responsables américains et russes. Et si, prévient Libération, à la fin de cette semaine, le rapport de force avec les États-Unis et la Russie reste défavorable au Vieux Continent, il faut se préparer à une période d’instabilité et de solitude extrêmement dangereuse, a minima pour les quatre ans à venir. En gros, l’Amérique ne peut plus être considérée comme une alliée ». Malgré tout Libération se veut optimiste :« même s’il est tard, il est encore temps pour les Européens de réagir, de serrer les rangs et bâtir enfin une défense européenne. Le britannique Keir Starmer semble prêt à regagner le giron de l’Europe, Emmanuel Macron a beaucoup de défauts mais c’est un fervent Européen, le futur chancelier allemand ne pourra pas être plus mou qu’Olaf Scholz (espérons que l’extrême droite ne fasse pas une percée surprise dimanche), et la Pologne de Donald Tusk est au taquet, militairement et économiquement ». Divisions… Reste que pour l’instant, les Européens n’arrivent pas à se mettre d’accord… C’est ce que souligne le Corriere Della Sera à Rome. « Le seul succès certain de la journée d’hier est que les onze Européens ont réussi à se réunir rapidement, invités en urgence par le président Emmanuel Macron pour répondre aux diktats américains. Mais la “réunion informelle“ de Paris semble avoir cristallisé, plutôt qu’aplani, les différences ». Notamment sur l’envoi de troupes en Ukraine. « La France et le Royaume-Uni seraient prêts à envoyer une force de 25 à 30 000 hommes, croit savoir le Corriere Della Sera. Mais de nombreux autres pays se montrent réticents : l’Espagne, la Pologne, et surtout l’Italie et l’Allemagne. “Une solution inefficace“, selon la Première ministre Giorgia Meloni, qui souligne que les discussions à Paris ne doivent pas être interprétées comme un “front anti-Trump“. Olaf Scholz est également clair sur l’envoi de soldats européens pour maintenir la paix : “Je pense qu’il est complètement prématuré et inapproprié d’en parler maintenant. Nous ne sommes pas encore en paix, mais au milieu d’une guerre que la Russie mène toujours“ ». Un accord américano-russe d’ici Pâques ? Et pendant ce temps, l’administration Trump appuie sur l’accélérateur… C’est ce que constate Le Soir à Bruxelles : « les émissaires américains, au premier rang desquels le secrétaire d’É tat Marco Rubio, devraient entamer, ce mardi en Arabie saoudite, des pourparlers inédits avec une délégation russe. Pour Washington, il ne s’agit encore que de poser les “prémices“ d’une future négociation ». Toutefois, « à Washington, on parle d’un accord d’ici Pâques, relève le Süddeutsche Zeitung ; deux mois seraient un délai extrêmement court pour résoudre une tâche aussi complexe, commente le quotidien allemand . Et cela nourrit à nouveau les craintes des Européens que l’administration Trump soit plus intéressée par une solution rapide que par un accord garantissant les besoins de sécurité de l’Ukraine et de l’Europe ». Autre crainte, souligne encore le Süddeutsche Zeitung : « que Trump se laisse marcher sur les pieds par Poutine, comme lors de sa première présidence ». La montée en puissance diplomatique de l’Arabie saoudite Enfin, cette question : pourquoi cette réunion américano-russe se tient à Riyad ? Réponse de La Croix à Paris : « en creux, c’est aussi la montée en puissance stratégique de l’Arabie saoudite de Mohammed Ben Salman que mettent au jour ces pourparlers. Le pays est le principal partenaire arabe des Américains : ils partagent notamment de forts intérêts économiques autour du pétrole dont ils sont, avec la Russie, les plus gros producteurs mondiaux. Mais la pierre angulaire de la relation américano-saoudienne est politique et porte un nom, relève La Croix : les accords d’Abraham. Impulsés par Donald Trump lors de son premier mandat, ils normalisent les relations entre Israël, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Maroc et le Soudan… Le président américain fait désormais de l’entente entre l’État hébreu et l’Arabie saoudite une priorité ». Toutefois, pointe le journal, « pas sans l’établissement d’un État palestinien viable et durable, répond Riyad, qui accueillera vendredi un sommet arabe pour discuter des alternatives au plan Trump pour Gaza ».…
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1 À la Une: l’Europe contre-attaque sur le terrain de l'Ukraine 4:21
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« Au lendemain d’une conférence de Munich tumultueuse et d’une semaine diplomatique parmi les plus douloureuses de leur existence, les dirigeants européens tentent d’esquisser une sortie de crise, relève le Figaro à Paris . Celle-ci prend la forme d’une conférence sur la "sécurité européenne" convoquée ce lundi à Paris par Emmanuel Macron. Le chef de l’État a invité dans la capitale française les dirigeants des "principaux" États membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, ainsi que le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. Avec pour but de renforcer la sécurité du continent et d’accroître son influence diplomatique dans une négociation de paix ukrainienne qui semble leur échapper. » Il y a urgence à réagir face à l’attitude des américains, souligne El Pais à Madrid. « L’Union européenne est confrontée à une crise stratégique sans précédent en raison du changement de politique étrangère des États-Unis, qui sont passés du statut de partenaire fiable à celui de partenaire hostile envers leurs alliés du Vieux continent. (…) Les contacts de Trump avec Poutine pour négocier la paix en Ukraine dans le dos de Kiev et de Bruxelles – légitimant ainsi l’expansionnisme russe et portant atteinte au droit international – constituent non seulement un mépris pour les Ukrainiens et les Européens, mais marquent également un tournant qui exige une réponse décisive et, surtout, unie face au nouvel ordre mondial promu agressivement par les États-Unis. » Tirer d’abord, discuter ensuite Le Soir à Bruxelles reprend la balle au bond et s’interroge : « Les États-Unis se sont-ils mués en adversaire de l’Europe ? Peut-on encore appeler " allié" un État qui remet en cause, unilatéralement, ses engagements au sein de l’Otan ? Voire menace de s’en prendre à l’intégrité territoriale d’un État (l’Ukraine), pour piller ses ressources naturelles ? Tout cela au pire moment de fragilité pour l’Europe, confrontée à la menace existentielle posée par Vladimir Poutine ? » Le Corriere Della Sera à Rome analyse que « Donald Trump, en moins d’un mois, nous a fait comprendre ce qu’il avait en tête : choquer le monde, et voir ce qui se passe. Exclure l’Europe des négociations sur l’Ukraine est une insulte à l’Otan. Récompenser l’agression de Poutine revient à accorder à la Russie le rôle de puissance dominante sur le continent. Venir à Munich et se moquer des libertés européennes, comme l’a fait le vice-président J.D. Vance, est offensant. » Trois salves Le Temps à Genève précise qu'« en une semaine, l’administration Trump a envoyé trois signaux aux Européens : les États-Unis sont prêts à abandonner l’allié ukrainien si ce dernier n’accepte pas de céder des territoires à l’ennemi et de livrer ses ressources pour rembourser sa dette (c’était mardi) ; Washington va négocier directement avec Moscou (c’était jeudi) ; et la Maison-Blanche embrasse l’extrême droite, notamment en Allemagne, et s’immisce dans les processus électoraux (c’était vendredi) ». Alors, « pour tenter de sauver le lien transatlantique, l’Europe doit à son tour user du langage de la force pour formuler un nouveau deal avec les États-Unis, affirme Le Temps. C’est dans ce but qu’Emmanuel Macron convoque en urgence un sommet ce lundi à Paris. Il s’agira d’abord de s’assurer de l’union des Européens face à ces nouveaux défis existentiels. » « Mauvais signe » Le Washington Post , pas franchement favorable au nouvel occupant de la Maison-Blanche, pointe également la brutalité et même l’incohérence de la diplomatie américaine : « l’administration Trump a entamé sa première semaine de négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine avec un ensemble étourdissant de signaux contradictoires qui ont déconcerté et inquiété les alliés européens de l’Amérique et qui ont semblé récompenser principalement le président russe Vladimir Poutine. (…) Des négociations pour le moins anarchiques, pointe encore le Post : le message et les messagers ont changé presque quotidiennement ; des concessions à Poutine ont été proposées, puis retirées. L’administration américaine a semblé exclure le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis le courtiser, avant de l’écarter à nouveau. (…) Il est probable que Trump ne sache pas trop où il va. Dans les négociations, il aime bombarder et lorsque les obus explosent, il redirige les tirs. » Alors, conclut le Washington Post , « les négociations devraient s’accélérer cette semaine avec la rencontre prévue en Arabie Saoudite entre le secrétaire d’État Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il semble qu’aucun représentant ukrainien de haut rang ne sera présent. C’est un très mauvais signe. »…
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