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×Séphora Pondi et Elsa Lepoivre (c) Christophe Raynaud de Lage, Comédie française Il y a Nadia, qui demande justice ; et Hécube, qui se venge. Il y a une reine déchue, ayant tout perdu et devenue esclave ; et une comédienne qui trouve à la fois la force de défendre son fils dans l’énergie de l’héroïne qu’elle incarne, et la justesse du jeu de son personnage dans le combat personnel qu’elle mène. Il y a la scène, qui est à la fois le bureau d’un procureur menant enquête et les rivages de la Mer Egée, en Chersonèse de Thrace. Il y a la scène, qui est le miroir à la fois parfait et imparfait que se tendent ces deux mondes, le miroir où ces deux mondes se réfléchissent, se jouent, prennent chair ou sens, se confondent, s’entremêlent ou se séparent. Il y a la scène, qui n’est pas simplement le miroir mais le lieu de la répétition, le lieu singulier de la répétition, d’une répétition qui jamais ne se répète : simul et singulis . La scène est le lieu passeur de mondes, sorte d’Aleph où se crée, se façonne, évolue, sous la parole sage et prophétique du choeur, ce qui n’est pas encore figé, où se crée ce qui sera plus tard avant que le plus tard, que le trop tard n’advienne. La scène, qui est le lieu de la répétition, est celui de l’échange, cet échange grâce auquel on a une chance d’échapper à l’autisme dont souffre le fils de Nadia mais peut-être plus encore Hécube , cette Hécube que la douleur a rendue folle au point non pas seulement de crever les yeux de Polymnestor, l’assassin de son fils, mais de la pousser à assassiner ses deux enfants. Il y a cette demande faite à Nadia de se justifier, comme on le demande toujours aux femmes, de se justifier des violences qui ont été commises contre elle ou contre son fils, comme si c’était d’elles, les femmes, que relevait forcément la responsabilité de tout mal. Il y a cette demande faite à Agamemnon d’absoudre, au nom de la justice, l’acte de vengeance d’Hécube ; et l’acceptation, probablement intéressée, de l’amant de Cassandre. Il y a le mensonge, l’hypocrisie, l’aveuglement de ces hommes de pouvoir qui, avant même qu’on ne leur crève les yeux, ne voient rien, ne veulent rien voir, et qui ne deviennent voyants qu’après avoir perdu la vue. Il y a la musique, d’Otis Redding, dont la voix chaude berce et enveloppe. Et puis il y a le théâtre, ce lieu sombre où tout se joue et se rejoue mais sans que rien ne soit jamais pareil, ce lieu plus vrai que le vrai. Hécube, pas Hécube , de Tiago Rodrigues , à la Comédie française En illustration sonore, Sittin’ on the dock of the bay , d’Otis Redding Cet article Hécube, pas Hécube (de Tiago Rodrigues) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Gloria Steinem et Dorothy Pitman-Hughes en 1971, (c) Dan Wynn, Esquire Magazine Les histoires que raconte Gloria Steinem dans Une révolution intérieure font penser à Modesta, la magnifique héroïne de L’Art de la joie , de Goliarda Sapienza. Ce sont des récits de vie, y compris la sienne, des récits de moments de vie où soudain un être, homme ou femme, décide de se faire confiance, de garder la tête haute, de ne plus se laisser entraver par tout ce qu’on lui a dit, tout ce qu’on lui a fait, tout ce qu’il a appris qu’il était normal ou convenable de faire, de penser, de ressentir ; et choisit de passer outre, d’agir en conscience et en accord avec soi-même. Ce sont des récits de renaissance, de naissance peut-être, à tout le moins de libération. Elle se raconte, jeune journaliste devant interviewer une vedette de cinéma dans le bar d’un hôtel chic de New-York et se faisant refouler à l’entrée parce que les femmes seules dans ce bar, « ça ne se fait pas », puis la même, quelques mois plus tard, qui se heurte au même cerbère mais qui, parce qu’elle a décidé de ne plus endosser le personnage de la femme soumise, lui tient tête et parvient à entrer. Elle raconte toutes ces femmes qui, courageusement, ont un jour décidé de s’affranchir des limites qu’on leur avait fixées, prouvant que c’est le plus souvent nous-mêmes qui tissons les chaînes qui nous empêchent d’avancer. C’est un livre (qu’aurait bien aimé Olympe de Gouges ) sur la longue soumission des combats féministes aux combats prétendument plus importants (les droits de l’homme, la révolution prolétarienne, la décolonisation, les droits civiques des noirs, etc.), sur cette demande perpétuellement faite aux femmes de mettre en sourdine leurs propres revendications pour ne pas affaiblir la grande cause, cette injonction continuelle à s’oublier. Mais c’est plus que cela. Je ne connaissais pas Gloria Steinem et je découvre une femme extraordinaire, ouverte, curieuse, sensible, chaleureuse, une femme qui ne cache ni ses erreurs ni ses faiblesses et qui trouve dans cet aveu la force de parler et d’aller de l’avant. Une révolution intérieure est sous-titré « renforcer l’estime de soi » et le livre tout entier est une illustration de ce combat, mettant notamment l’accent sur la nécessité de guérir les blessures les plus terribles, celles de l’enfance : « Toute forme de maltraitance commise par ceux-là mêmes qui sont censés nous protéger, envers lesquels nous n’avons d’autre choix que de nous rendre vulnérables, est la force la plus destructrice du moi. » L’enjeu de cette guérison n’est pas seulement le bien-être individuel ; l’enjeu de la révolution intérieure n’est pas seulement intérieur, il est social et politique : à moins d’être transmutés par l’introspection, la méditation ou la prière, les mauvais traitements reçus deviennent des mauvais traitements donnés. Et l’on remet ainsi une pièce nouvelle dans la machine infernale du mal. On retrouve au bout du compte, dans la pensée fraîche et subtile de Gloria Steinem, un peu de la Simone Weil pour qui, « faire le mal, c’est transférer aux autres la dégradation que nous portons en nous-mêmes », et un peu de l’Etty Hillesum pour laquelle, même au plus noir de la nuit, il n’est de plus urgent combat que d’extirper la haine de son propre être. En illustration sonore, derrière ma lecture, « Je n’ai besoin de personne en Harley-Davidson « , cet autre magnifique manifeste à la liberté et à la force féminines, composée par Serge Gainsbourg et chantée par Brigitte Bardot. A propos de l’image, iconique, on pourra lire dans le Huffpost l’article « Gloria Steinem & Dorothy Pitman-Hughes’ Restaging Of Iconic Portrait Shows That Activism Has No Age » Cet article Une révolution intérieure (de Gloria Steinem) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Image générée par Midjourney Il y a plus de soixante ans, en 1962, Rachel Carson décrivait, de façon précise, méthodique et documentée, la pollution, ou plutôt l’empoisonnement général et systémique de la biosphère par les produits chimiques de synthèse, notamment pesticides et herbicides. Elle montrait comment ces produits, biocides à large spectre, se concentraient chez les êtres vivants, notamment les insectes, se combinaient éventuellement avec d’autres produits, se dégradaient parfois pour donner naissance à d’autres molécules, atteignant rapidement ou avec le temps des concentrations létales finissant par contaminer toute la chaîne alimentaire, et empoisonnant tous les animaux, y compris les hommes. Elle indiquait, comme on le redécouvre aujourd’hui avec les micro-plastiques, les dioxines ou les PFAS qu’on retrouve désormais partout, que : « Pour la première fois dans l’histoire du monde, tous les êtres humains sont maintenant en contact avec des produits toxiques, depuis leur conception jusqu’à leur mort. Au cours de leurs vingt ans d’existence, les pesticides synthétiques ont été si généreusement répandus dans le monde organique et inorganique qu’on en trouve quasiment partout. On en a décelé dans la plupart des grands ensembles fluviaux, et même dans d’invisibles rivières souterraines. On en trouve dans les sols où ils se sont déposés dix ou douze ans plus tôt. Ils sont entrés dans le corps des poissons, des oiseaux, des reptiles, des animaux domestiques et sauvages, à tel point que les laboratoires n’arrivent plus à trouver pour leurs études des bêtes exemptes de toxiques. On a trouvé ces poisons dans les poissons de lacs perdus parmi les montagnes, dans des vers de terre enfouis profondément, dans des œufs d’oiseaux, et dans l’homme lui-même. Ces produits chimiques existent maintenant dans le corps de la grande majorité des gens, quel que soit leur âge. Il y en a dans le lait maternel, et probablement dans les tissus des enfants à naître. « C’est ce livre qui, bien que villipendé par l’industrie chimique, conduisit à la quasi-interdiction, aux États-Unis puis dans la plupart des pays du monde, du DDT, puis à la signature, en 2001, de la Convention de Stockholm visant à interdire l’utilisation d’une quinzaine de polluants persistants. Le livre de Rachel Carson, à la fois solidement documenté et écrit avec poésie et humanisme, ne fut donc pas sans effet, il s’en faut de beaucoup. Et pourtant, soixante ans après, comme cinquante ans après le rapport Meadows , comment ne pas constater qu’il fut vain, en ceci que tout ce qu’il disait est à redire, que tout ce qu’il avait permis de commencer est à recommencer ? Il ne s’agit pas ici pour moi d’entonner un chant plaintif, de pleurer le silence des oiseaux et des printemps ; il s’agit de rappeler que savoir ne suffit pas, ne suffit jamais, et que, comme l’amour, les combats les plus importants doivent être chaque jour et indéfiniment repris car ils s’évanouissent, sinon, dans l’usure et l’oubli. L’image d’illustration (dont l’idée m’a été inspirée par la couverture du Printemps silencieux aux éditions Wildproject, à été générée par Midjourney à partir du prompt suivant : « Un tissu imprimé de style 18e siècle représentant, sur un fond bleu turquoise, des très nombreux oiseaux divers et colorés voletant parmi des fleurs, des papillons et des plantes diverses et colorées. ». En fond sonore, Bayati , de Georges Gurdjieff, et un enregistrement d’oiseaux repris de l’excellent site BBC Sound Effects . Cet article Printemps silencieux (de Rachel Carson) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Augustin Frison-Roche, L’adoration des mages À droite, couvertes de lumière, la richesse, le pouvoir, la ville, la citadelle, qui s’élèvent comme une montagne, une Babel, une cité d’or foisonnante ; à gauche, un ciel immense, nébuleux, rempli d’étoiles sous la splendeur duquel tout en bas apparaît, tout petit, un nouveau-né. Dans la salle où il est présenté, au Collège des Bernardins, le pan de gauche a dû être séparé du reste du tableau : l’enfant, pour qui tous sont rassemblés, que tous viennent adorer, est absent ; ou plutôt, il est là, mais un peu plus loin, derrière une colonne, et on ne le voit pas immédiatement. Et c’est très bien ainsi : on ne distingue d’abord que l’ensemble principal : la puissance et la gloire, la profusion et la surabondance de vie et de richesse, qui sont comme tendues, unies, confondues dans un même mouvement, un même élan, une même pulsion qui les entraîne à quitter l’éclat pour le bleu sombre de la nuit, à dégringoler des sommets de la cité d’or pour fouler, tout en bas, l’humilité du sol. Et il y a là, dans ce seul mouvement que fige le tableau, dans cette simple transition, cet abandon des joyaux, des lustres et des palais pour le scintillement discret, la pâle lueur des étoiles piquées sur la voûte nocturne ; il y a là quelque chose d’aussi important, et peut-être de plus important, que cet enfant dormant à même la terre : la marque que quelque chose est advenu. L’adoration des mages est la pièce maîtresse de l’exposition Épiphanies que le Collège des Bernardins consacre à Augustin Frison-Roche . On trouve dans cette exposition d’autres magnifiques tableaux (les cathédrales végétales inspirées de Huysmans, la série des sept jours de la Création) mais ils dessinent un chemin vers l’Adoration , la plus épiphanique de ces épiphanies. Gaspard, Melchior et Balthazar avancent, leurs présents à la main, vers l’enfant couché sur le sol dont ils ont eu révélation ; mais dans la sacristie du Collège, où le tableau est exposé, une autre révélation, une autre épiphanie opère, qui laisse le visiteur médusé. Il y a des oeuvres si pleines, si vibrantes, si profondes (le Blue Notebooks , de Richter ; le Journal d’Etty Hillesum, et peut-être cette Adoration des mages ) qu’elles ouvrent des portes nouvelles, révèlent ce qui était enfoui et donnent, pourraient donner envie de croire. La photographie rend très mal la beauté de l’œuvre, ainsi que sa taille : 350×460 cm. L’entrée de l’exposition (qui dure jusqu’au 26 février) est libre mais il peut être conseillé de réserver un créneau horaire sur le site du Collège. Christiane Rancé a publié chez Klincksieck le catalogue de l’exposition . On pourra lire dans Narthex , sous la plume de Jeanne Villeneuve, une analyse théologique de l’exposition . Cet article L’adoration des mages (d’Augustin Frison-Roche) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Image générée par Midjourney 6.1 Commençant les Sorcières , de Mona Chollet, je pense à La sorcière , le livre presque éponyme de Jules Michelet, paru en 1862 et qui fit alors scandale. Un livre qui, écartant les faits ou plutôt s’en détachant, s’éloignait de l’analyse historique traditionnelle pour décrire une sorte de rêve éveillé, de transe, de récit hallucinatoire et inspiré mettant l’auteur, et à travers lui le lecteur, en contact direct avec le monde et les êtres décrits, et en tirer une réinterprétation fantasmatique, fantasmatique et fantastique du Moyen-Âge, ainsi qu’un hymne à la femme, grande passeuse et grande libératrice. Pan, le grand Pan est mort. Thamous en a reçu l’annonce tandis qu’il naviguait au large de Paxos. Pan est mort tandis que le christianisme naissait, et avec cette mort meurt le paganisme, cette relation directe, immédiate, confiante à la nature et à la vie. Pan meurt et la panique naît. Car l’Antiquité, elle aussi, se dissout, et avec elle l’éclat et le ciment de la romanité. Partout en Europe, les villes se resserrent, détruisent leurs monuments pour construire des remparts au sein desquels elles se replient, se réfugient, se referment, dans la terreur des invasions : une grande ombre étend son aile sur le continent. C’est dans cette période de mort, de noirceur et d’étouffement, dans cette époque qui sera bientôt écrasée sous le joug féodal et battue sans relâche par les fourches d’un christianisme combattant tout ce qui lui résiste, que la sorcière apparaît, incarnant la résistance et le refuge. Résistance de la nature et des cultes antiques, refuge des savoirs anciens, pérennité de l’amour et de la sexualité face à l’ordre nouveau des clercs et des inquisiteurs , l’ordre nouveau de cette Église qui fonde son autorité sur la peur du péché, la crainte de l’Enfer, le culte morbide de la virginité. La sorcière, qui est femme, belle et désirable, est, face à Marie, vierge et mère, virginale et maternelle, douce et obéissante, la réincarnation d’Ève, de l’Ève pécheresse et première mortelle , l’Ève curieuse et pandorique, de cette Ève du geste de laquelle tout naquit. Elle est la connaissance et la tentation, le désir et la joie, le rire et le corps sans entraves, ce corps que symbolise, plus encore que le sein, la chevelure, chevelure qu’on dit folle mais qui n’est que libre et déliée, à l’image de celle qui la porte. La sorcière est la liberté toujours mouvante, la passeuse liquide et serpentine, mélusine , qui se faufile entre les interstices, le pont de lianes faisant le lien entre l’humain et le reste de la nature, l’esprit souple qui, acceptant l’incarnation et l’Ici bas, se débat dans le carcan d’un monde que l’Église rejette et satanise pour mieux glorifier l’Au-delà. Elle est la vie, l’espérance et la joie affrontant une religion qui, sous couvert de salut, de pardon et de vie éternelle, est devenue repentance perpétuelle, apologie de la souffrance et de la mort. Il est dommage, dommage, injuste et invisibilisant qu’en écrivant ses Sorcières , qui lui doivent tant, Mona Chollet n’ait pas évoqué le livre de Jules Michelet, ce long poème à la féminité. On peut trouver La sorcière en livre imprimé chez divers éditeurs. On peut également la trouver en format PDF sur l’excellent site de l’Université du Québec à Chicoutimi , et en format EPUB dans la Bibliothèque numérique TV5 Monde . PS : Quelques articles et blogs sur ce livre : L’article fondateur d’Alain Besançon dans Les Annales, en 1971 , lisible sur le site de Persée . Michelet pardonne au diable, pas aux hommes , d’Hervé Jeanney, sur Publie.net La Sorcière de Michelet, et les autres , dans Labyrinthes… Les trois émissions que Roland Barthes a consacré à ce livre en 1954 (avec de superbes lectures d’Alain Cuny !) et qui ont été récemment rediffusées par France Culture. La Sorcière, de Jules Michelet sur Welcome to Nebalia . L’image a été générée par Midjourney 6.1 (qui, comme je l’ai écrit ailleurs , sait parfaitement illustrer nos fantasmes), et à qui j’ai demandé l’image d’une jeune et belle sorcière une nuit de sabbat. Sous ma lecture, en sus de l’habituel Bayati, de Georges Gurdjieff, l’enregistrement d’un orage pluvieux (qui me semblait bien coller à l’imaginaire de la sorcellerie) pris sur le site de la BBC qui met désormais à disposition des milliers de captures sonores . Qu’elle soit remerciée. Cet article La sorcière (de Jules Michelet) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Une jolie spirale (mais qui n’est pas celle de Fibonacci) Que fait-on, quand on sait mais qu’on ne peut pas ? Quand on sait, qu’on a parlé mais parlé dans le désert ; qu’on a dit mais que nul n’a voulu nous entendre ; que le laps de temps dont on disposait pour éviter la catastrophe est révolu et qu’il est désormais trop tard ? Cassandre sait cela. Dans la Troie fumante quelle avait prophétisée, elle est violée par Ajax, capturée par Agamemnon qui en fait sa concubine, emmenée à Mycènes où elle finit sa vie égorgée par Clytemnestre. Cabane , d’Abel Quentin, est l’histoire des auteurs du rapport Meadows , rebaptisé Rapport 21, qui, fondé sur une modélisation assez poussée du système-monde, décrivit, dès 1972, les conséquences délétères, sur l’environnement et les ressources, d’une croissance continue, mettant en garde contre l’effondrement très probable de ce système, quelque part au cours du XXIème siècle, si aucune correction forte ne lui était rapidement apportée. Dix ans après, vingt ans après, trente ans après, rien ne change : la spirale de Fibonacci continue sa course folle, reliant les sommets de carrés dont les côtés croissent de façon exponentielle ; le pillage et la pollution explosent ; plus rien n’échappe à la destruction prédatrice : gratter, pomper, sucer jusqu’à la moelle, aspirer, assouvir : demain est un autre jour et après nous le déluge. Cassandre, certainement, a plongé dans le désespoir ; il en va de même des héros de Cabane : le désespoir, l’amertume, et venant s’ajouter à cela, une certaine honte de n’avoir pas su convaincre, d’avoir prêché devant des foules qui écoutèrent sans entendre. Car le rapport Meadows ne fut pas confidentiel ; ce fut, au début des années 1970, un grand succès, un grand événement ; c’est seulement que nul n’en tint compte. L’un tombe dans le déni et rejoint une compagnie pétrolière, d’autres vont faire de l’élevage ; et le quatrième, mathématicien proche de Grothendieck et du groupe Bourbaki , erre longtemps de cabanes en cabanes avant de se lancer dans l’accomplissement des actes nécessaires à la tâche, la terrible tâche qu’il s’est finalement donnée : arrêter la suite de Fibonacci. La dynamique des systèmes croissant de façon exponentielle est redoutable : on peut, sans trop de difficulté, détourner de sa trajectoire un moustique ou une mouche ; avec un faucon ou un aigle, c’est déjà plus difficile ; plus dur encore avec un hippopotame ou un rhinocéros. Mais on a beau voir le bord du monde, cette muraille où tout s’effondre parce que tout a été sapé, comment changer la route du supertanker de 500 000 tonnes sur lequel nous sommes désormais embarqués ? Certains pensent y arriver en utilisant des moteurs encore plus gros, encore plus puissants, qui permettront de tourner plus vite ; mais c’est une course folle car ces moteurs, plus gros et plus gourmands, dévastent plus encore le globe et accroissent plus encore le poids et l’inertie du bateau-monde, rendant plus difficile encore le virage. Et puis on peut chercher à faire autrement : essayer de réduire, drastiquement, le poids du navire, faire en sorte que quelques-uns au moins aient une chance d’échapper au naufrage. C’est ce que fait le quatrième. On pourra également : écouter l’entretien de l’auteur avec Léa Salamé (France Inter, 28 août 2024) ; Lire, dans Le Monde , la critique d’Emmanuel Carrère ; Voir et écouter son long entretien à la Maison de la poésie . L’image d’illustration a été générée par Midjourney à qui j’avais demandé de créer la pseudo-photo d’une spirale de Fibonacci dessinée en craies de couleur sur un tableau noir. Il a bien respecté la consigne esthétique et le sens général mais pas le sens précis. Derrière ma lecture, un enregistrement d’une rue de Soho, à Londres, capté en décembre 2024, et Koyaanisqatsi, de Philippe Glass, bande-titre du film de Godfrey Reggio dont j’ai déjà parlé , et qui est probablement, dix ans après, la meilleure illustration cinématographique du Rapport Meadows. Cet article Cabane (d’Abel Quentin) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Alicia Clary dans le cabinet de Thomas Edison, à Menlo Park Image générée par Midjourney En 1885, Thomas Edison, pour sauver du désespoir un de ses amis tombé amoureux d’une actrice très belle mais stupide et vulgaire, en crée une réplique artificielle, dite andréïde , physiquement indiscernable de l’original et dotée d’un cerveau, d’un système nerveux, de muscles et d’articulations mécaniques et électriques lui donnant l’apparence de l’émotion, de l’intelligence et de la sensibilité. Telle est, brièvement résumée, la trame de L’Ève future , ce roman d’ Auguste de Villiers de l’Isle-Adam publié en 1886. Thomas Edison , Menlo Park , un amour brisé par la discordance choquante de l’être et du paraître, un peu du mythe de Pygmalion , une intuition des développements lointains de la robotique et de ceux, plus lointains encore, de l’intelligence artificielle : tous les éléments étaient réunis pour que naisse un grand roman fantastique, et c’est bien ainsi qu’il fut accueilli. C’est dire à quel point on peut être déçu de l’ennui ressenti à la lecture de ce livre qui, aux longues explications pseudo-scientifiques à la Jules Verne, ajoute des propos d’une rare misogynie et surtout des considérations vaguement ésotériques qui séduisent d’abord mais finissent par lasser : L’Ève future est un admirable projet gâché par sa mise en oeuvre. L’idée n’en est pas moins fascinante : fabriquer, à partir de métal, de pompes hydrauliques, d’electro-magnétisme et de « lumière radiante » une créature imitant parfaitement l’être humain, reproduisant les attitudes, les gestes, la façon de marcher, de parler, de rire, d’être, de l’Alicia Clary dont Lord Ewald est tombé amoureux, mais d’une Alicia Clary que ne ternirait pas la disgrâce de l’esprit. Quoi de plus de plus désolant, en effet, que la discordance entre le charme et la beauté du visage et du corps et la malformation, la laideur du caractère et de l’esprit ? C’est ce hiatus que la réalisation de l’andréïde permettra de combler. L’Edison de l’Ève future travaille avec les technologies dont le vrai Edison est l’inventeur. La voix d’Alicia Clary est donc gravée sur des cylindres d’or, sous forme de phrases ou de répliques dont la lecture est déclenchée par un mot ou un geste de Lord Ewald. Mais la capacité des cylindres étant très limitée, il en va de même du nombre de répliques. Et c’est là que le livre, annonçant les tristes réflexions d’Adolfo Bioy Casares dans L’Invention de Morel, dépasse ses défauts pour devenir vraiment grand. Car ce qui est proposé à Lord Ewald, c’est de revivre indéfiniment, au travers des quelques centaines de phrases que les cylindres peuvent contenir, les émotions des premiers jours de la passion, au motif Ô combien pessimiste que l’amour tout entier est finalement contenu dans ces quelques moments, le reste des passions n’étant qu’un effort perpétuel, désespéré et sans doute mensonger pour revivre l’émoi de ces premiers instants. « ― Éterniser une seule heure de l’amour, ― la plus belle, ― celle, par exemple, où le mutuel aveu se perdit sous l’éclair du premier baiser, oh ! l’arrêter au passage, la fixer et s’y définir ! y incarner son esprit et son dernier vœu ! ne serait-ce donc point le rêve de tous les êtres humains ? Ce n’est que pour essayer de ressaisir cette heure idéale que l’on continue d’aimer encore, malgré les différences et les amoindrissements apportés par les heures suivantes. ― Oh ! ravoir celle-là, toute seule ! ― Mais les autres ne sont douces qu’autant qu’elles l’augmentent et la rappellent ! Comment se lasser jamais de rééprouver cette unique joie : la grande heure monotone ! L’être aimé ne représente plus que cette heure perpétuellement à reconquérir et que l’on s’acharne en vain à vouloir ressusciter. Les autres heures ne font que monnayer cette heure d’or ! Si l’on pouvait la renforcer des meilleurs instants, parmi ceux des nuits ultérieures, elle apparaîtrait comme l’idéal de toute félicité réalisé. » En fond sonore, derrière ma lecture Love me, please love me , de Michel Polnareff, dont la mélancolie n’est pas sans rappeler la vision pessimiste de l’amour que je trouve dans ce livre. Cet article L’Ève future (d’Auguste de Villiers de l’Isle-Adam) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
©Sci-Fi Channel On a toujours du mal (moi, du moins) à cerner les raisons de l’amour que nous portons aux êtres ; mais aussi de cette sorte d’amour que nous pouvons porter à des biens matériels ou encore, comme ici, à des oeuvres et créations humaines qui nous touchent particulièrement. Je crois toutefois que ce qui me plaît, au fond, dans la série Battlestar Galactic a (je veux parler du remake du début des années 2000), c’est l’idée, très banale et très tarte à la crème mais à laquelle je crois profondément, selon laquelle l’intuition, le coeur et les tripes sont de meilleurs guides que la raison, et que c’est seulement en allant au bout de l’incarnation, dans les affres du corps et de la chair, du désir et de la faiblesse, qu’on accède au spirituel, si ce n’est au divin. Ce qui me plaît et qui m’attire dans cette longue histoire d’une humanité réduite à quelques dizaines de milliers d’individus réfugiés dans des vaisseaux délabrés fuyant à travers l’espace, c’est l’espèce d’illustration de la pensée de Pascal contraposée, quelque chose comme : c’est en faisant la bête que souvent on fait l’ange. Celles et ceux qui, dans ce récit, permettent à l’espoir de renaître sont ceux qui, faisant abstraction des règles, des frontières, des convenances et parfois de la raison, acceptent de suivre leur cœur et sortent transcendés, magnifiés, sanctifiés par cet abandon, qui leur ouvre des horizons insoupçonnés. Ils ne sont pas saints a priori , ils peuvent même être plutôt criminels et lâches comme Gaïus Baltar, qui est une des figures les plus détestables de la série mais, du fond de leur faiblesse, parce qu’ils la reconnaissent, parce qu’ils abdiquent de leurs prétentions, ils peuvent s’élever, transgresser et ouvrir de nouvelles voies. Il y a de la rédemption, de la rédemption christique mais joyeuse dans cette approche, et le fait est que la série (c’est une des autres raisons qui la rendent passionnante) est un entrecroisement, un tissu de problématiques religieuses, mythologiques, politiques, philosophiques, psychologiques, sociales, un fourmillement de réflexions (ou plutôt de coups d’oeil) sur le pouvoir, la lutte des classes, la maladie, l’État, l’intelligence artificielle, l’individualisme, l’amour, la confiance, la mauvaise foi, l’altérité : c’est épais, jamais totalement clair, jamais totalement dénué d’arrière-pensées et de doubles-fonds mais c’est dans ce machin visqueux et dépourvu de certitudes qu’il faut plonger les mains et tenter d’avancer. Il y a les personnages, qui au début simples, croissent en complexité, en contradictions, en humanité, y compris chez les Cylons , parce qu’ils grandissent de leurs échecs, de leurs abandons, de leurs deuils symboliques ; il y a la musique , obsédante, de Bear McCreary ; il y a les actrices et les acteurs, extraordinaires ; et il y a ce regard finalement optimiste porté sur nous autres, pauvres humains : c’est du fond de notre finitude et de notre imperfection que nous pouvons toucher l’universel. En fond musical, le thème principal de la série puis un morceau particulier : The Battlestar Sonatica. dans Télérama , sous la plume de Pierre Langlais, “Battlestar Galactica” fête ses 20 ans : dix bonnes raisons de (re)voir cette série hors norme , sur France-Culture , Battlestar Galactica, la meilleure série SF de la galaxie ? dans Quaderni , un article de Mehdi Achouche, Battlestar Galactica et la politique fiction américaine un article de Pascale Molinier, Battlestar Galactica est-elle une série féministe ? On pourra également se reporter au podcast francophone de référence sur cette série, GalactiFrak Cet article Battlestar Galactica (de Ronald D. Moore) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Un Shetland Une fois défini un indicateur à l’aune duquel mesurer le succès d’un dispositif ou d’une entreprise, quelle qu’elle soit, la performance consiste à faire en sorte de maximiser cet indicateur. Mais la prémisse est très importante : la performance n’a de sens que pour les systèmes simples, monotâches ou monovalents. Dès lors que la complexité s’y mêle, que plusieurs rôles sont simultanément remplis, plusieurs objectifs suivis, considérer qu’il existe un indicateur unique au regard duquel il serait pertinent d’évaluer la performance n’est plus possible, ou du moins devient absurde. Là n’est pas tout à fait l’angle retenu par Olivier Hamant , qui insiste plutôt sur la contradiction entre recherche de performance et robustesse : pour rendre plus performant, on optimise ; on optimise forcément au regard de l’objectif souhaité, ce qui revient à désoptimiser au regard d’autres objectifs imaginables : que les conditions changent un peu, qu’on ait besoin de réorienter l’action, et l’ex-optimisation deviendra un handicap : la performance n’est pas robuste au changement. Dans les temps troublés, dans les périodes de bouleversement (plus encore que de réchauffement) climatique, géopolitique, économique, comme celle que nous traversons, la performance est un mauvais cheval : ce ne sont pas des purs sangs spécialisés dans tel ou tel type de course, qu’il faut, mais de braves percherons, ou des Shetlands, capables de changer de terrain de jeu, d’affronter des situations inédites, de tenir bon dans l’adversité et la diversité. Dans ces temps là, la souplesse, l’adaptabilité, la polyvalence valent mieux que la spécialisation et l’optimisation. Mais il y a plus, au fond, beaucoup plus ; et je reviens ainsi à mon propos premier (premier mais pas unique, justement) : prétendre rendre performant un dispositif, un système, un individu, quoi que ce soit, c’est implicitement considérer qu’il a un objectif, une utilité unique, qu’il a une seule fonction, ce qui est simplement stupide : le vêtement n’est pas seulement fait pour tenir chaud mais pour se donner à voir et mettre en beauté ; nous ne marchons pas seulement pour aller d’un point à un autre mais pour voir des paysages, changer d’air, méditer au rythme de nos pas ; et le marché du village a peut-être moins comme fonction de nous permettre d’accéder à des biens divers que de nous donner l’occasion de croiser la crémière et son joli sourire : imaginer que les choses et les êtres, les projets et les systèmes sont univoques, faits pour ceci ou cela, et que c’est à cette seule aune qu’ils devraient être évalués, c’est faire preuve d’une incompréhension totale et délirante du monde. Celles et ceux qui ne jurent que par la performance, qui font de cell e-ci l’ultima ratio de leur conduite, non seulement se préparent, comme le dit Olivier Hamant, des lendemains désenchantés, mais ne comprennent rien, rien de rien, au monde et à son inépuisable débordement, à son incroyable trop-plein. Ils passent à côté de tout. Cet article Antidote au culte de la performance (d’Olivier Hamant) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
La belle affiche du film La Belle et la Bête , de Jean Cocteau De tous les contes, ceux que je préfère sont ceux de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont , et parmi eux, tout particulièrement, La Belle et la Bête , qui depuis toujours m’enchante (et dont on trouvera ici une lecture faite à mes enfants il y a une quinzaine d’années ). Elle est l’histoire d’un prince qu’un sort a transformé en bête, ce qui va lui permettre de connaître le véritable amour. Il serait resté prince, glorieux dans sa jeunesse et sa beauté, c’est à ses atours qu’on se serait attaché. Mais il est laid et sauvage. Et la femme qui l’aimera en dépit de son apparence et de son statut de bête, cette femme là l’aimera vraiment car elle aura su percer la carapace, mettre au jour le diamant enfoui. L’amour est une découverte. Il lui faut, pour se déployer vraiment et prendre à la fois son ampleur et son vol, voir au-delà des apparences, creuser la surface. C’est probablement le drame des êtres trop beaux que d’attirer toujours les regards et les élans, au risque de douter toujours de l’amour qui leur est porté : est-ce moi qu’on aime ou seulement mon éclat ? Il faut du temps, des deux côtés, pour aller au-delà des apparences, dépasser le masque de la laideur et celui de la beauté, pour que la Belle perce la Bête et que la Bête, symétriquement, apprenne à apprécier cette Belle et à découvrir la bonté qui se cache derrière la beauté. Tout cela est un peu fleur bleue mais il y a plus : la Belle est la Bête, ou plutôt : le Beau est la Bête. La créature aux griffes fumantes du film de Jean Cocteau est moins la victime du sort jeté par une méchante sorcière que le prince révélé à lui-même par une introspection psychanalytique, le prince qui, dans ses rêves nocturnes, quand sa conscience s’est perdue dans les chemins de traverse de l’onirisme, revêt sa fourrure, ses hurlements, ses désirs et ses besoins de fauve, découvre avec stupeur la sauvagerie qui est en lui. Le Beau est la Bête mais la Bête est le Beau. C’est pour avoir accepté de se mettre à nu, de découvrir l’épaisse toison ténébreuse que recouvrait sa peau d’homme propre sur soi que le prince non seulement peut gagner l’amour de Belle mais devient prince et d’abord homme. Et il le devient non seulement de mettre au jour cette partie enfouie de sa nature, mais d’accepter, de vivre sa sauvagerie, de connaître les tourments, les déchirements, les plaisirs et les remords que provoque cette plongée au cœur des ténèbres. C’est là, dans la nuit profonde, dans l’expérience de l’imperfection et du mal, dans le déchirement de cette déchirure, que peuvent vraiment jaillir l’éclat, le beau et le bien. « That’s how the light gets in ». En illustration sonore, évidemment, Anthem , de Leonard Cohen. Cet article La Belle est la Bête est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Y a-t-il un autre trouble, une folie plus grande et plus dévastatrice que l'amour non partagé, l'amour trahi et méprisé de ceux qui aiment vraiment, qui aiment "à la folie" ? Cet article Kill me (de Marina Otero) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .
Quelle est cette chose dont nous nous nourrissons et nous libérons tout à la fois pour devenir nous-mêmes, cet être singulier et pourtant si empli des autres, de ce long et large maillage dont nous ne sommes qu'un des maillons ; qu'est-ce qui, en nous et en ces liens, fait famille ? Cet article L’invention de la famille (de Sonia David) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
À Avignon, une scène qui ressemble à un tribunal, un tribunal qu'éclaireraient des lumières de ring. Une petite fille de sept ans qu'émerveillent les alexandrins y apprend Le Loup et l'agneau. Agneau, elle l'est, agneau dont le loup-père abuse (curieux euphémisme), abuse pendant des années, toutes les années d'école, avant qu'elle ne le morde. Cet article Vive (de Joséphine Chaffin) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Il n'y a de véritable et complète existence, il n'y a de véritable et complet nous-mêmes que dans cette relation, cet entrelacement noué avec les autres êtres : nous sommes, nous ne sommes et les autres ne sont que cela : cette part d'un tout qui vibre et saigne à tout retranchement. Cet article Manières d’être vivant (de Baptiste Morizot) est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
Alice Milliat est celle qui, tenant tête à Pierre de Coubertin qui n'avait ouvert les Jeux olympiques aux femmes que dans cinq sports : tennis, voile, croquet, équitation, patinage artistique, combattit pour que toutes les épreuves aient leur volet féminin ; créa, devant le refus du CIO, les Jeux mondiaux féminins, qui prenaient place eux aussi tous les quatre ans, et obtint enfin que les femmes puissent concourir en athlétisme aux Jeux olympiques de 1928. Cet article Alice Milliat est apparu en premier sur Aldor (le blog) .…
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